Le voleur...

Dans les #286 et 287, Ann Nocenti continue de suivre les parcours croisés de Matt Murdock et de Bullseye. Toujours amnésique, l'ancien avocat partage la vie de Nyla, une squatteuse qui arrondit ses fins de mois en volant les plus riches. Mais face à un coffre ouvert, celui qui se fait appeler maintenant Jack recule et refuse de prendre l'argent. Un signe que son ancienne personnalité n'a peut-être pas totalement disparu. Pendant ce temps, le Tireur n'hésite pas du tout à commettre des  crimes habillé en Daredevil...

La vague de haine contre le faux Daredevil attire l'attention de Ben Urich, qui n'avait plus été vu dans la série depuis plusieurs mois. Si Nocenti ne me convainc pas vraiment avec sa caractérisation de Bullseye, elle s'en sort mieux avec ce bon vieux Ben, bien décidé à découvrir la vérité car il sait très bien que ce Daredevil n'est pas celui qu'il connaît. Ces scènes permettent aussi de faire revenir Franklin "Foggy" Nelson, qui passe tout son temps libre à rétablir la bonne réputation de son ami disparu Matt Murdock, rayé du barreau suite aux manipulations du Caïd pendant Born Again.

À travers ses rêves, Matt se rapproche de la vérité sur son identité. Il est même devenu boxeur, hommage inconscient à son père Battling Jack Murdock. Matt suit également de près Marcus, le fils en colère du juge rencontré dans le #285 pour l'empêcher de commettre un acte qu'il ne pourrait que regretter après le lâche assassinat de son père. Cette sous-intrigue est parfois un peu maladroite mais sa résolution se fait dans une scène aussi solide qu'efficace.

Daredevil #286 fait partie des tout premiers travaux réalisés par Greg Capullo pour Marvel. Il n'avait pas encore développé le style qu'il aura ensuite sur ses premières séries régulières Quasar et X-Force et il est ici méconnaissable. Le résultat est plutôt décevant et souffre de la comparaison avec Lee Weeks sur le #287.