Chronique de membre : Bienvenue au club

Découvrez la chronique de membre de la semaine par Oursonne

Comme vous le savez, chaque semaine nous sélectionnons une critique de membre et nous la mettons en avant comme dans le présent article. De plus, l'auteur de la critique sélectionnée gagne 2 mangas à choisir dans une liste (cf Chaque semaine, on vous donne la parole !).

Cette semaine c'est donc une critique de Oursonne sur Bienvenue au club.

Bienvenue au club (des...) est un shôjo très agréable à lire et plein de fraicheur mais assez difficile à décrire, surtout pour moi qui lis peu de shôjo en général.

D'abord, il y a le dessin simple et clair, qui m’a charmé au premier coup d’œil. Le trait est doux et très épuré, plus proche d'un shônen à la "Nisekoi" ou d'un seinen comme « Iris Zéro » que des shôjo où les personnages ont des grands yeux larmoyants et de longs cils. Il n'y a pas non plus une ambiance vaporeuse comme dans les autres romances. Tout cela facilite l’approche de ce manga pour les novices du shôjo.
C'est peut-être là toute l’originalité de ce manga : il s’agit d'une série d'histoires romantiques mais elles ne sont pas à l'eau de rose et pas si mièvres que cela. Au contraire le ton est léger, souvent drôle bien qu'un peu lourdaud par moment (certains gags font des flops).

Autre originalité : le titre qui change selon les volumes. On passe ainsi du club des losers, à celui des boloss (mal choisi selon moi car comme dans tout shôjo qui se respecte, les mecs sont beaux et les filles super mignonnes), puis à celui des blasés, des ratés ou encore, dernier en date, des victimes. Et il faut bien le reconnaître, ce manga se caractérise par le défilé sans fin des névroses de ses personnages !
On touche ici au fondement principal de ce manga : des personnages réalistes, dans leurs qualités comme dans leurs défauts, avec de gros gros problèmes intérieurs et sentimentaux. Mais attention, nous sommes ici dans de l’histoire banale : pas de cancéreux en phase terminale, d’amnésique éplorée ou de jeune handicapée rêvant de devenir chanteuse, juste des ados ordinaires, paumés, mais terriblement attachants et vrais.
Chacun d’entre nous peut se reconnaître dans l’un de ces personnages, ou peut-être retrouvé une sale petite tête brûlée qu’il a connu autrefois au lycée.
Certes parfois on frôle le burlesque (heureusement, il faut bien rigoler mais cela entache un peu le réalisme des situations) avec Okinojima et son goût pour le travestissement, ou avec Ryô Hikawa qui préfère les filles virtuelles aux réelles... Mais que celui qui n’a jamais connu un(e) otaku qui attendait le(a) prince(sse) charmant(e) en technicolor Disney ou Jap'anime dans un monde fait de chair et d’os arrache la première page de ce manga.

Malgré tout, les codes du shôjo "classique" sont bien là : triangles amoureux, déclarations émouvantes, jalousies sentimentales, quiproquos pour relancer l’intrigue, émotions camouflées, non-dits en pagaïe et, bien sûr, les héroïnes « gentilles » face aux vilaines pestes, les « méchantes ».

Je terminerai cette critique sur une anecdote : j’ai choisi de commenter ce manga en apprenant de la bouche de mon libraire (dont le magasin fonctionne du feu de dieu, je le précise) qu’il ne vendait que deux tomes de « Bienvenue au club » à chaque sortie... Ce qui signifie qu’en ville, nous ne sommes que deux à le lire. J’ai alors réalisé que cette série était très peu connue et c’est vraiment dommage.

« Bienvenue au club », une série à découvrir impérativement ! =^-^=
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