Interview croisée de Shonen

Nous avons rencontré l'auteur d'Outlaw Players à Japan Expo, vous saurez tout !

Interview croisée de Shonen auteur d’Outlaw Players (ci-après [S]), accompagné d'Ahmed Agne éditeur et co-fondateur de Ki-oon ([A]), par les sites Manga-Sanctuary ([MS]), Actua BD ([AB]) et Les Illuminati ([LI]).


 

[MS] Bonjour, pourriez-vous vous présenter et résumer votre parcours ?
[S] Je suis diplômé d'un IUT génie mécanique et informatique, mais malgré ça, je me suis tout de même lancé dans le dessin. Je voulais, en fait, devenir concept artist de jeu vidéo. Mais finalement, j'ai été contacté par un éditeur, Les Humanoïdes Associés, pour travailler sur un manga.
À la base, je ne savais pas en créer, je savais juste faire des crayonnés et des illustrations couleurs sous Photoshop et, malgré ça, ils sont venus me demander si j'étais intéressé pour du manga. Pour le coup, j'ai accepté, juste parce que je voulais m'entraîner à encrer, en fait. Du coup, j'ai travaillé pendant cinq ans, de 2007 à 2012 pour Les Humanoïdes Associés, sur les séries BB Project et Omega Complex. J'ai, par la suite, rejoint Pika pour travailler sur Lords of Chaos, et je suis actuellement chez Ki-oon pour Outlaw Players.


[AB] Outlaw Players parle de réalité virtuelle, de casques, etc. Suivez-vous toujours l'actualité du jeu vidéo pour cette partie, vous êtes-vous renseigné, et y a-t-il une part d'anticipation qui va finir par aboutir sur une critique de toutes ces technologies ?
[S] Dans la série, on est déjà plus loin que la réalité virtuelle actuelle, qui reste limitée. La différence, par rapport aux jeux classiques d'aujourd'hui, c'est que l'on est plus conscient de notre environnement. Comme un FPS : la différence, c'est que maintenant on est beaucoup plus conscient de ce qu'il y a aux alentours. Le dernier, le plus performant des appareils, c'est le HTC Vive, je crois. C'est lui qui prend en compte les capteurs de mouvement, qu'on puisse se déplacer dans une salle, pour qu'on ne se limite pas qu'aux mouvements de la tête. C'est déjà un début ! En fait, ce qu'il manque juste par rapport à toutes ces technologies, ce sont les sensations, et c'est ce qui est présent dans ma série !

© Shonen / Ki-oon


J'avoue que suis assez friand des nouvelles technologies dans le jeu vidéo. J'aime bien suivre l'actualité, surtout au niveau de la réalité virtuelle. Je suis vraiment curieux de voir ce qu'ils vont faire avec… À l'heure actuelle, nous n'avons que des démos de technologies, pas de jeu qui les exploite véritablement. Je pense que c'est justement ce qui manque pour que ça se démocratise !

 

[LI] Ma question concernera les mangas français en général : considérez-vous votre œuvre comme un « manfra » ou comme un manga, et quel est votre avis sur le manga français et ses auteurs ?
[S] C'est très difficile : Personnellement, je n'ai jamais vu le « manfra » comme différent du manga. « manfra » , c'est juste une façon de dire que c'est du manga, mais fait par des Français mais, honnêtement, au niveau des codes, ils devraient être les mêmes…
Un Français, quand il décide de faire un manga, il essaie de faire un manga. Ce n'est pas comme s'il essayait de le faire différemment. C'est juste qu'il est dessiné par un auteur différent. Ce serait peut-être la même chose que de dire manhwa ou manhua par exemple, pour les Coréens ou les Chinois : c'est une façon de faire du manga mais par des Coréens ou des Chinois. Est-ce qu'au niveau des codes, c'est différent ? Je ne sais pas trop... S'il y a une différence, elle sera naturelle. Par exemple, en tant que Français, quand on fait un manga, ou un « manfra » (pour moi, c'est la même chose), on a un humour différent...
[A] Je milite pour la disparition du terme « manfra » , que je trouve très moche.

 

[AB] Et que pensez-vous du terme « global manga » ?
[S] Ça fait bizarre à dire, c’est pour ça que je préfère le terme « manga ». Et puis, ça fait étrange de se dire « voilà, je suis français, et je vais faire du manfra », alors que je préfère assumer et dire que je vais faire du manga ! De toute façon, on saura que c’est implicitement différent. On ne peut pas raconter une histoire comme les Japonais, parce qu’on n’est pas japonais, mais on peut essayer de s’en approcher. C’est ce qui crée notre différence, et je dirai même que c’est ce qu’ont fait les Coréens à la base : les Coréens ont essayé de faire comme les Japonais, ils ont essayé de faire des mangas. Pendant longtemps, ils ont nourri une rivalité avec les Japonais : « on va essayer de copier tout ce qu’ils font, mais en mieux ! » Ils n’ont jamais réussi avec les manhwas mais finalement, c’est parce qu’ils ont essayé de s’en approcher qu’ils ont fait quelque chose de différent. Et au final, ils s’en vantent même…

 

[MS] Est-ce pour cette raison que vous avez opté pour un sens de lecture de droite à gauche ?
[A] Ça, c’est moi.
[S] Quand j’ai fait BB Project, il était bien dans le sens européen. Ici, c’est parce que c’est une demande de l’éditeur.
[A] Nous avons toujours eu, concernant nos œuvres de création (japonaises ou autres), dans l’idée de les vendre partout dans le monde, éventuellement même au Japon. Dans l’optique de présenter l’œuvre à un éditeur japonais (et éventuellement de le mettre dans un magazine de prépublication japonais) un jour, il fallait que ce soit dans le sens de lecture japonais !
Il faut savoir qu’aujourd’hui, les éditeurs japonais sont très intéressés par ce que font les étrangers en termes de créations originales. Kodansha, Shueisha, etc. font tous des concours de manga internationaux depuis quelques années. C’est un pays vieillissant, les magazines de prépublication se vendent de moins en moins, l’anime a un peu de mal aussi, comme le jeu vidéo. Je pense que les éditeurs sont conscients que le renouveau du manga passe peut-être par tous ces artistes, et pas seulement français : des Philippins, des Américains, des Allemands, etc. qui ont été biberonnés au manga et à l’anime pendant trente ans, et en ont intégré les codes graphiques et narratifs, et qui vont raconter de nouvelles histoires ! Comme nous, éditeur français, sommes conscients qu’ils sont très attentifs à ça, nous essayons de faire des choses qui entreraient dans leur cadre. C’est pourquoi nous avons opté pour le sens de lecture japonais !

 

[AB] D’ailleurs des séries, comme Levius, sont publiées dans le sens occidental au Japon !
[A] Oui, il y a des contre-exemples... Chez nous, il y a un manga jeunesse, qui s'appelle Roji!, qui est dessiné par un Japonais. Il est entièrement en couleurs et est dessiné dans le sens de lecture français ! Je pense que selon l'intention de l'auteur, et son but était de faire un manga jeunesse à l'intention des petits Français, les choses peuvent bouger... Pour Levius, l'auteur (Nakata) est un grand fan de bande-dessinée franco-belge, il visait clairement ce public et l'a donc fait dans le sens de lecture français.

 

[LI] Une question concernant le trailer d'Outlaw Players, qui a été réalisé par le studio Gonzo : j'aurais voulu savoir comment s'est faite la prise de contacts et comment Shonen a été impliqué dans le projet ? De plus, c'est la première fois qu'une telle chose est faite pour un manga français et c'est juste incroyable : le trailer est magnifique !
[A] Le pourquoi, d'abord... On ne va pas se mentir, le public français ne se lève pas en se disant « Tiens, je vais lire du manga français ! ». Il y a des réticences, il y a des barrières à dépasser. Même pour le tremplin manga qu'on organise depuis 2014, je trouve qu'il est important de donner une espèce de couche japonaise ou de légitimité japonaise au projet ! Pour le tremplin, des auteurs professionnels font partie du jury et choisissent le gagnant, l'idée, c'est de dire aux lecteurs français : « Vous n'êtes pas super fans des mangakas français, mais vous voyez, les auteurs de Bride stories, Prophecy ou Übel Blatt, œuvres que vous lisez et appréciez vous-mêmes, ont lu ça et trouvé ça sympa, alors essayez de dépasser vos préjugés et de sa chance à l'auteur » !
Pour Outlaw Players, également, je voulais avoir une espèce de couche japonaise pour accompagner le projet. Ça faisait longtemps que je voulais avoir un trailer animé comme celui-ci, mais il fallait que ça tombe sur le bon titre et Outlaw Players, en termes d'univers et de personnages, ça collait vraiment ! C’est aussi pour ça que le trailer fonctionne : l'univers du manga s'y prête très bien ! Shonen a fourni de nombreux éléments...
[S] Les concept arts, les décors en couleurs...
[A] Au début du projet, nous avons démarché plusieurs studios japonais, pour voir lequel conviendrait le mieux, et l'on n'était qu'à l'étape du noir et blanc. Shonen dessinait des planches depuis un moment, mais il n'y avait pas encore d'illustration en couleurs : c'est ce qui vient plutôt à la fin, en général. Il avait donc préparé tous les personnages du trailer : de face, de profil, de dos...
[S] Ce qu'on fait en général dans les jeux vidéo, en fait.
[A] Et côté éditeur, nous avons traduit l'intégralité du premier tome en japonais, pour qu'ils puissent le lire, et s'imprégner de l'univers de la série et des personnages, plutôt que de nous contenter de leur demander de nous faire un trailer... C'est tout de même mieux qu'ils aient lu le bouquin pour savoir de quoi il s'agit.


 

 

[LI] Et pourquoi le studio Gonzo en particulier ? Ont-ils été particulièrement attirés par le projet ?
[A] C'est un peu compliqué de répondre : ça revient à dire ce qui ne s'est pas bien passé avec les autres... Disons qu'ils avaient la meilleure approche du projet et un bon rapport qualité/prix.
[LI] Ce trailer a été réalisé par le réalisateur de Blade & Soul
[S] L'animateur, en fait. Mais il était également le directeur d'animation. Blade & Soul, Bayonetta – Le film, et beaucoup d'autres. D'ailleurs, quand on le connaît bien, on reconnaît sa façon d'animer.
[LI] Y a-t-il eu un réel échange entre lui et vous ?
[S] Non. On m'a montré le storyboard et j'ai validé.
[A] Les allers-retours se faisaient plutôt entre l'éditeur et le studio.

 

[AB] On pourrait dire, au niveau du style, que vous êtes en quelque sorte le « Oh! Great français », mais en lisant Outlaw Players j'ai remarqué au niveau de la gestion des ombres et des noirs une ressemblance avec le style d'Akihiro Yamada ! Son travail vous a-t-il influencé ?
[S] Pour quelle série ?
[AB] Les Chroniques de la guerre de Lodoss - La dame de Falis.
[S] Non, j'ai déjà vu ce que c'était, mais non…
[AB] C'était au niveau du design de certains monstres, en fait.
[S] Pour les monstres, c'est parce que je regarde beaucoup dans les jeux vidéo, et je suis, par exemple, un grand fan de Monster Hunter...

 

[LI] Vous allez faire comme Miura et ne plus sortir qu'un tome par an ?
[S] Non, Miura, c'était IdolM@ster...
[A] Concernant le rythme de parution, Shonen a déjà dessiné les quatre premiers tomes. Cela fait longtemps que l'on travaille sur ce projet et je tenais à ce qu'il n'y ait pas un rythme de publication « à la française », où il faut attendre dix ou onze mois après la parution du premier tome avant d'avoir la suite, parce qu'il y a déjà des réticences à lire du manga français, alors si on y ajoute ça, ça n'aide pas. Du coup, sur les deux premières années, le rythme sera très soutenu : le premier tome en juillet, le deuxième en septembre, le troisième en décembre, et ainsi de suite. Et en plus, il travaille déjà, à la base, très vite et très bien.

 

[MS] On parlait tout à l'heure du tremplin manga de Ki-oon. Est-ce ce tremplin qui a permis la prise de contact entre vous ?
[A] Pas du tout.
[S] Même si j'ai participé.
[A] En fait, je ne savais même pas qu'il participait.
[S] C'était une traitrise de ma part, en fait. Je lui avais dit que je ne participerais pas... Mais j'avais participé sous un autre nom. Ce n'était pas pour gagner, c'était plus personnel... Mais mon ami, lui, voulait gagner. Et j'ai accepté parce qu'il m'a convaincu, mais pour moi, c'était juste pour vérifier un détail : pour voir si j'étais reconnaissable.
[A] Et moi, je lis les projets, forcément, les uns après les autres, et je tombe sur ça, et je fais « Mais, c'est Shonen ! »...
[S] Et il m'a répondu le soir même où j'ai envoyé le dossier.
[A] Pour répondre à la question, non : le rapprochement s'était fait plus tôt, et l'on discutait déjà d'Outlaw Players...
[S] On s'était déjà vus avant, en fait. Le tremplin, c'était plus...
[A] Une expérience !

 

[LI] Bien qu'étant à l'origine un webcomic datant de 2002, Outlaw Players est la première œuvre où vous vous occupez à la fois du scénario et du dessin. Ressentez-vous une pression supplémentaire à devoir travailler seul ?
[S] Ah, au début, c'était dur ! Tout seul, forcément, il fallait que je pense aux idées, à l'histoire et que je fasse le storyboard moi-même, donc ça fait une étape supplémentaire. En plus, quand on termine un chapitre, il faut déjà penser au suivant. Il fallait que je sache où j'allais ! De ce côté, j'ai quand même eu de la chance, parce que même si je l'ai abandonné pendant un moment, j'ai quand même continué à y réfléchir parce que je savais que j'allais l'exploiter un jour où l'autre.
Je savais que je voulais y revenir parce que c'était un projet personnel. Je ne savais juste pas qu'on me donnerait l'occasion de le faire aussi tôt !

 

[AB] Outlaw Players est un manga assez bavard, rempli de références à Slam Dunk, JoJo's Bizarre Adventure, etc. Comment se passe le travail des dialogues ?
[S] C'est très compliqué. Je crois que je n'ai jamais eu autant de mal, à vrai dire ! Pour les dialogues, il faut que je les relise au moins trois fois. Je fais toujours à peu près trois versions : la première pour le script, elle est assez basique et se contente de poser les idées...
Après, quand c'est validé, une fois les planches encrées et avant de faire le lettrage, je repasse une nouvelle fois dessus : je corrige la syntaxe et j'essaie d'utiliser des formulations plus simples. Puis, avant la phase de relecture et le volume final, je relis tous les chapitres à la suite pour voir si le volume complet se lit de façon fluide. Parce que je travaille plutôt par chapitres et on me demande de tout regrouper pour former un volume. Du coup, je lis d'une traite tous les chapitres constituant le volume, pour vérifier que le tout ne soit pas trop lourd !

© Shonen / Ki-oon

 

[AB] Du coup, ce que vous disiez tout à l'heure à propos des spécificités culturelles et de l'humour se ressent là-dedans. Vous n'avez jamais eu envie de pousser le curseur humour un peu plus japonais pour toucher le public japonais un peu plus hardcore ?
[S] Pas vraiment, parce que j'aimerais que ça reste tout de même naturel. Et ça permet, si jamais les Japonais le lisent un jour, d'avoir une lecture et un point de vue différents !

 

[MS] À quels jeux vidéo jouiez-vous plus jeune ?
[S] J'avais une Super NES... Enfin, ça dépend à quel âge : j'ai eu une NES, une Super NES, une Playstation... j'ai un peu touché à toutes les consoles ! Mais c'est vrai que j'ai joué à beaucoup de RPG japonais comme par exemple tous les Final Fantasy que je cite dans la série (« la dernière fantaisie ») ! Cependant, j'ai joué à pas mal d’autres jeux de style différent… sauf les jeux de sport et tout ceux qui étaient stratégiques, je suis plutôt touche-à-tout.

 

[LI] Outlaw Players a beaucoup de similitudes avec Sword Art Online, .Hack// ou Log Horizon… Comment vous placez-vous vis à vis de ces œuvres et comment Outlaw Players évoluera par rapport à celles-ci ?
[S] C'est compliqué car je n'ai jamais lu ces titres… à part peut-être .Hack// pour lequel j'ai ainsi une préférence !

 

[LI] Il y a les jeux, aussi.
[S] Oui, mais je n'ai pas joué aux jeux... J'ai surtout regardé la série qui était sortie en 2002 justement ! Après, concernant toutes les séries récentes comme Log Horizon, Sword Art Online et autres : il s'agit d’animes ou de light novel que je n'ai jamais regardées ou lues.

[A] Quand il m'a présenté le projet, la question s'est forcément posée. De par mon métier, j'ai lu ces séries et, s'il y a une trop grande similitude de personnages ou de situations, c'est à moi, en tant qu'éditeur, de l'en avertir. Mais ça n'a pas été le cas, parce qu'en termes de développement d'univers et de personnages, ça n'a rien à voir même s'il y a l'idée de gens bloqués dans un jeu. En revanche, je lui avais dit que les gens allaient faire un rapprochement avec Sword Art Online, etc., mais j'étais également persuadé qu'à partir du moment où les gens allaient prendre le bouquin et le lire, les différences leur apparaîtraient !

[S] C’est différent de ce que l’on connaît parce que le contexte n'est pas le même... Je dirais que ça se rapproche plus de .Hack// finalement, mais on se base tout de même plus sur le jeu en lui-même : sur le monde, sur le gameplay, sur la façon de jouer et sur la manière dont évoluent les classes... On se focalise vraiment sur le jeu ! Du coup, on pourrait dire que ça se rapproche de Log Horizon. Cependant, on aborde également une dimension politique ainsi qu’économique et la grande différence par rapport à Log Horizon, c'est qu'il y a finalement plus d'action, parce que ça reste quand même un Shônen !

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Commentaires (5)
  • Tori
    Staff

    [quote="ivan isaak":1enqy698]Et pas d'indices sur la suite éventuelle de Lord of Chaos ?[/quote:1enqy698] Je n'ai pas pu poser la question (j'ai dû faire des choix dans mes questions : il m'en restait encore trois à la fin de l'interview)... Tori.

  • ivan isaak
    Staff

    Et pas d'indices sur la suite éventuelle de Lord of Chaos ?

  • Golassel
    Membre

    Merci pour cette interview très intéressante ;)

  • JohnnyBoy44
    Membre

    Bonne interview, très intéressante à lire. La question du "manga français" reste un vaste débat, et autant on a tendance à bien connaître le point de vue de la communauté, autant celui des auteurs/éditeurs apparaît moins souvent. Du coup c'est une bonne chose de poser la question :)

  • Tori
    Staff

    Désolé pour le style un peu lourd : j'ai retranscrit telle quelle l'interview (en enlevant, tout de même, quelques tics oraux et les rires), plutôt que d'en reformuler les phrases. Ça peu paraître un peu brut, du coup. C'était, en tout cas, une discussion très sympathique. Je n'étais pas d'acord avec certains avis (concernant le "manga français", surtout), mais j'ai préféré rester neutre : j'étais là pour poser des questions, pas pour débattre... ~___^ N'empêche qu'Ahmed a apporté une réponse à laquelle je n'avais pas pensé. Pour moi, il n'y avait aucune justification pour qu'un auteur français sorte un titre ayant un sens de lecture de droite à gauche... Maintenant, je connais au moins une raison. Tori. PS : la version d'Actua BD de cette interview est [url=http://www.actuabd.com/Rencontre-avec-l-auteur-de-mangas:3ncd4ahu]ici[/url:3ncd4ahu] (celle des Illuminati n'est apparemment pas encore en ligne). Edit : J'en profite pour remercier les personnes ayant rendu cette interview possible, notamment Victoire (il y en aura eu, des changements et des quiproquos !) et Ahmed (il est toujours souriant, c'est agréable) chez Ki-oon, Shonen, évidemment (qui réussit à ce que le dernier mot de son interview soit son pseudo... La classe !) ainsi que les confrères d'Actua BD et des Illuminati (nos questions se complétaient, quand elle n'étaient pas communes).