Chronique : Anguilles démoniaques 3

Nous voilà déjà au dernier tome d’Anguilles démoniaques et il s’annonçait plutôt mouvementé puisque Masaru venait de découvrir que Miki l’avait en fait arnaqué en lui faisant croire qu’elle avait un faible pour lui. Mais comment va réagir ce personnage qui ‘apparente plutôt à un gros nounours malgré son apparence qui peut être effrayante ? C’est la question que l’on se posait à la fin du 2ème tome et l’attente était insoutenable… et autant vous dire que vous ne serez pas déçu !

Le fait qu’il réagisse violemment n’aurait pas été surprenant si Masaru avait eu un autre profil psychologique mais là, il faut bien dire que c’est un pétage de plombs dans les règles ! Cette scène apparaît comme vraiment sordide alors que pourtant l’ambiance du manga était déjà bien glauque… c’est dire !


© 2014 Yusuke Ochiai / SHôNEN GAHôSHA


Tout au long du manga, c’est le mystère qui règne autour de l’entreprise qui élève les anguilles et de ceux qui y travaillent. L’auteur s’amuse à laisser planer le doute sur leurs activités d’une part grâce au quartier défavorisé dans lequel l’entreprise est implantée et d’autre part grâce à l’apparence des personnages qui sont plutôt effrayants. Dans ce tome, il continue dans sa lancée et essaie encore de nous embrouiller mais cette fois-ci, il va au bout de son délire et on comprend enfin où il voulait en venir. Ceci dit, c’était déjà plus ou moins le message véhiculé dans le deuxième tome. Même si l’auteur a eu cette volonté d’essayer de nous surprendre dans ce final avec un “twist” un peu sorti de nulle part, ce qu’on y découvre est un poil décevant dans la mesure ou cela n’apporte pas grand chose à l’histoire. C’est même assez basique. Par contre, le message global véhiculé concernant le fait de juger des personnes selon leur apparence ou tout autre critère irrationnel est très intéressant et constitue l’essentiel de la réflexion du personnage de Masaru.

Au final, on comprend que cette série avait pour but de nous faire réfléchir à un sujet relativement vaste si on extrapole un peu. Cela montre que notre peur et notre imagination nous ôtent parfois notre discernement et notre jugement en nous empêchant de voir clair.

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