INTERVIEW DE KIERON GILLEN / JAMIE MCKELVIE / MATTHEW WILSON - PARTIE 1

Découvrez notre passionnante interview de l'équipe créative de la série "The Wicked + The Divine" !

 

Il est rare de pouvoir rencontrer le scénariste, le dessinateur et le coloriste d’une série lors d’une interview. Et justement, pour la promotion de leur nouvelle série The Wicked + The Divine, Glénat comics a invité  Kieron Gillen (le scénariste), Jamie McKelvie (le dessinateur) et Matthew Wilson (le coloriste), les papas de la série que nous avons pu rencontrer pour une longue interview passionnante à la Comic Con de Paris. Découvrez ainsi la première partie de cette rencontre abordant la série mais aussi le processus créatif de leurs oeuvres :

 

CS : Bonjour messieurs, pour commencer, voulez-vous bien vous présenter pour le réseau Sanctuary ?

Jamie McKelvie : Bien sûr. Salut, je suis Jamie McKelvie, le dessinateur de The Wicked + The Divine.

Kieron Gillen : Je suis Kieron Gillen. Je suis le scénariste de The Wicked + The Divine.

Matt Wilson : Et je suis Matt Wilson, le coloriste de The Wicked + The Divine.

 

CS : The Wicked + The Divine est une série qui mixe divinités et célébrités. Pouvez-vous nous parler de la naissance de la bande-dessinée ?

KG : La création de The Wicked + The Divine...

 

Les auteurs montrent fièrement leur nouvel album !

Pour faire simple, nous étions à la moitié de notre cycle sur la série Young Avengers. On nous avait demandé si nous pouvions faire une série pop chez Marvel pendant un an et nous avons répondu : “ouais, à peu de choses près”. On a voulu rassembler l'équipe de Phonogram, Phonogram qui sortira en France l'année prochaine d'ailleurs...
 

CS : Oh vraiment ?

KG : Oui. On en n’est pas peu fier. Malheureusement on a rien à vous présenter. Donc, on pensait s'attaquer au troisième et dernier volume de Phonogram après Young Avengers puis on s'est rendu compte que Young Avengers, c’était une série sur la nouveauté. L'idée de revenir à un projet qui date de 2003 semblait trahir cette approche. On était plus intéressé par l'idée de raconter une histoire complètement nouvelle et actuelle.

J'avais eu cette idée... 2013 a été une année très difficile en ce qui me concerne. C'est l'année où mon père est décédé. J'avais en tête le concept de ces douze dieux qui se réincarnent sous une forme humaine, ils vont mourir sous deux ans, etc. Je voulais vraiment parler de la vie et de la mort. C'est ainsi que l’idée m'est venue. Ensuite j'ai demandé à ces deux gars s'ils voulaient travailler dessus et ils ont répondu ‘oui’.


CS : Et quel dieu serait votre père ?

KG : Malheureusement, ça ne fonctionne pas ainsi. Il est tous les dieux pour moi.

 

CS : Dans vos séries, vous parlez souvent de la célébrité qui peut être éphémère et violente ces jours-ci. Qu'est-ce qui vous intéresse dans ce thème si particulier ?

KG : Je ne suis pas certain que ce soit à moi de dire quel est le thème principal de The Wicked + The Divine. Idéalement, il y a plusieurs thèmes. La série devrait faire dans les cinquante numéros, donc à peu près huit ou neuf recueils. Si vous pouvez déjà dire de quoi il en retourne, ce n'est pas un très bon comic. L'histoire va se développer. Vous dites que la célébrité est éphémère, je réponds que la vie est courte. Ça importe peu qu'on vive seulement deux ans ou dix ou soixante-dix, nous sommes sur Terre pour un temps très bref. Alors pourquoi faire quoi que ce soit, bon sang ? Pourquoi devenir artiste ? Car à quoi sert l'art ?

C'est de ça dont parle la série. Vous avez douze dieux qui répondent individuellement à la notion de mort immédiate et à celle de l'expression artistique. Je suis plus ou moins payé à jouer les psychanalystes. Je sers globalement de thérapeutes pour tous mes lecteurs.

Alors oui, la célébrité est éphémère mais la vie est très courte.

 
© 2016 Kieron Gillen Limited and Fiction & Feeling Limited © 2016 Glénat

feat. Kanye West, Rihanna, Daft Punk, David Bowie et bien d’autres

 

CS : “Phonogram”, “Young Avengers” et “The Wicked + The Divine” partagent tous les mêmes thèmes : l’ivresse de la jeunesse, vivre sa vie au jour le jour, la culture de l'éphémère. Qu'est-ce qui vous ramène à ça ?

KG : Je dirais que c'est un peu rude. C'est une lecture en surface de ce que nous proposons. Le sujet de Young Avengers n'était pas de « vivre vite et mourir ». Ce n'est même pas l'histoire des parents maléfiques, il s'agit plutôt de celle d'enfants terribles. Tous les problèmes sont causés par les jeunes vengeurs dans la série. Les gamins ont merdé et ils vont finir par y faire face. A la fin de la série, les jeunes doivent combattre une infinité de versions maléfiques d'eux-mêmes qui envahissent leur dimension. C'est une métaphore pour la responsabilité. Prodigy dit “sauver le monde de soi-même est la première étape nécessaire”. C'est le sujet de Young Avengers.

La plupart de mes comics parlent de se sortir les doigts du cul. Elle est attractive cette formulation “vivre vite, mourir jeune” [Ndr : popularisée par l'acteur James Dean d'après une citation de John Derek dans le film Knock on Any Door (1949)]. Le fait qu'on vende The Wicked + The Divine sous ce slogan en dit long. Mais en réalité, la véritable question que pose la série c'est comment passe-t-on outre ce fait ? Si on se considère au-dessus des autres, comment peut-on vivre décemment ? Ce n’est pas la substance de l'histoire, c'est une farce.

En réalité, il s'agit de 50 numéros de fadaises ridiculement complexes. Si vous ne faites qu'observer les jolis dessins, on peut dire que The Wicked + The Divine n'est qu'une affaire de substance mais il y a bien plus à dire. Enfin je crois. Ce serait vraiment bizarre, en ce qui nous concerne, que notre travail soit un tissu de mensonge. En tout cas par définition.

 

Les thèmes de la jeunesses sont au coeur des oeuvres indé des auteurs.

 

CS : Nous avons la chance de pouvoir interviewer tous les rouages de la machine. Comment collaborez-vous tous les trois ensemble ?

JMK : Nous travaillons vraiment mal ensemble. Non, c'est un véritable processus collaboratif. Je fais les crayonnés de mon côté mais le travail ne s'arrête pas là. Nous discutons constamment, que ce soit du scénario ou de la production des pages. Si Kieron émet une idée de conception graphique et que ça ne fonctionne pas...

KG : Une très mauvaise idée.

JMK : S'il a une très mauvaise idée de conception graphique qui va à l’encontre de ce que doit comprendre le lecteur, de ce que fait le personnage, de ses intentions, de l'effet recherché, et que je perçois une meilleure manière de représenter cela, on en discute.

Lorsque les pages parviennent à Matt [Wilson], il se passe exactement la même chose. Je ne donne pas beaucoup de consignes, sauf lorsqu'il s'agit des couleurs vestimentaires ou lorsque je recherche un effet spécifique... Mais Matt fait partie intégrante de la conception. Il amène une tonne d'idées. Tu veux en parler ?

MW : Oui. Si vous jetez un œil aux scénarios, Kieron Gillen peut écrire de longs paragraphes juste pour décrire le ressenti des personnages.

KG : C'est bien vrai.

JMK : Oh oui.

MW : Mais le lecteur ne voit pas tous ces mots. Tout ce qu'il voit c'est l'expression faciale illustrée par Jamie et les couleurs que je choisis d'appliquer sur la scène. Tous ces éléments doivent fonctionner ensemble pour raconter l'histoire de la meilleure façon qui soit. Si nous ne communiquions pas, je crois que le mélange ne fonctionnerait tout simplement pas.

Le meilleur exemple se trouve dans l’édition française de Phonogram. Nous avons colorisé le premier volume qui était en noir et blanc à l'origine. Je n'avais pas les scénarios lorsque j'ai commencé le travail, seulement les planches de Jamie. Je n'avais donc pas non-plus le sous-texte qu'apporte Kieron Gillen et j'ai reçu plus de consignes de leur part après leur avoir montré mes premières propositions. Il y a de nombreux détails que j'avais manqué.

Normalement, de la façon dont nous travaillons sur The Wicked + The Divine, j'essaie d'absorber le scénario de Kieron et tout ce que Jamie rajoute pour inspirer ma palette de couleurs.

JMK : Vous savez, nous travaillons tous les trois ensembles depuis huit ans. Nous savons comment fonctionne l'un et l'autre. C'est un peu comme de la télépathie.

KG : Télépathie thérapeutique.

MW : C'est presque une télépathie vaine à ce stade.

KG : Je voudrais juste ajouter que j'écris des scénario très denses pour Jamie. On pourrait penser que j'écris moins parce que nous nous connaissons tellement bien mais je m'attarde beaucoup sur la personnalité des personnages. C'est aussi le seul artiste pour lequel je peux écrire davatange que « Inanna sourit » parce que Jamie veut connaître l'action. Jamie est aussi un scénariste, il a notamment écrit son propre comic « Suburban Glamour », mais c’est aussi et surtout un acteur. Jamie est un grand acteur. Il interprète les personnages intérieurement, donc je lui donne beaucoup de matière pour qu'il puisse jouer le rôle.

La meilleure chose qui puisse vous arriver avec n'importe quel artiste, et particulièrement avec Jamie, c'est de retirer des dialogues. Plus je retire de dialogues et plus je suis heureux. Si j'écris beaucoup de dialogues, c'est qu'il y a quelque chose qui cloche. Si ça fonctionne au premier coup d’oeil, c’est parfait. C’est ça les comics.

MW : Si vous regardez le visage et la pose des personnages que Jamie dessine, vous savez automatiquement ce qu’ils pensent.


© 2016 Kieron Gillen Limited and Fiction & Feeling Limited © 2016 Glénat

Un délice de double splash pages qui montrent l’osmose entre les différents acteurs


CS : Jamie, vous avez un style très épuré qui laisse la place au coloriste pour s’exprimer. Est-ce votre volonté de développer votre patte graphique dans ce sens ?

JMK : Ce qu’il faut comprendre c’est ce que les gens voient comme le standard du dessin sont des techniques qui ont évolué avec l’imprimerie. A une époque, la technique de Crosshatch a été mise au point parce que les dessinateurs ne pouvaient pas jouer avec les nuances d’ombres. Aujourd’hui, nous avons fait une telle avancée, que ce soit dans l’édition ou en digital, que je ne crois pas que nous devions nous en tenir à l’ancienne façon de faire les choses. De toute manière, je n’ai jamais été très doué en Crosshatch et je n’ai pas à l’être. Il y a d’autres moyens aujourd’hui pour parvenir à un résultat similaire. C’est ainsi que j’ai développé [mon style graphique].

Mais évidemment, lorsque je dessine, je pense souvent à la colorisation. Comment la planche va rendre dans sa forme finale.  

[Ndr : Crosshatch est une technique d’ombrage qui permet de donner plus de profondeur au dessin en superposant plusieurs couches de traits d’épaisseurs différentes.]

KG : Tu dessines différemment pour Matt que pour les autres coloristes avec lesquels tu travailles ?

JMK : Pour les coloristes ? Oui, tout à fait.

CS : Kieron Gillen nous pique notre boulot.

KG : [Rire] On échange. Je viens de votre côté de la table.

JMK : Je pense que c’est ainsi que les meilleurs comics sont fait. Vous devez considérer vos collaborateurs, être au courant de leurs forces et évaluer votre manière de travailler ensemble. Par exemple, Kieron écrit différemment pour les autres dessinateurs que lorsqu’il écrit pour moi. Pour Matt, c’est pareil. Il est très différent lorsqu’il travaille sur “Thor”, “Black Widow” ou “Paper Girls” parce qu’il s’adapte aux artistes. Ce n’est pas commun pour un coloriste. La plupart des coloristes utilisent la même palette, peu importe l’artiste avec lequel ils travaillent. Ce qui est génial, c’est que Matt s’est assuré d’adapter son travail pour la série “The Wicked & The Divine”.

Pour nous tous, il s’agit de faire le meilleur comic à tous les niveaux. Travailler ensemble aussi étroitement est le meilleur moyen d’y parvenir.

MW : Et nous sommes chanceux. Je veux dire, il y a peu d’équipes créatives qui ont collaboré ensemble aussi souvent que nous. C’est vraiment rare dans le milieu de la bande-dessinée américaine. En ce sens, nous sommes vernis parce que notre collaboration, entre Jamie et moi-même, en a grandement bénéficié au fil des ans. A tel point qu’il a développé des réflexes au dessin que je saisis immédiatement lors de la colorisation. S’il changeait sa façon de faire, ça me prendrait trente minutes de plus [pour comprendre comment le coloriser]. Cette association nous fait gagner énormément de temps. Nous pouvons dire que nous possédons nos propres repères à force de travailler ensemble.

 

Les couvertures portraits illustrent tout le potentiel du duo Jamie McKelvie / Matthew Wilson

 

KG : Je suis d’accord avec tout ça. Le scénario d’un comic est comme une lettre d’amour en quelque sorte. Vous envoyez chaque scénario à une personne bien précise. Vous essayez de l’inspirer. A bien des niveaux, le scénario est juste un document technique, mais sur d’autres, il est une jolie lettre d’amour. Une inspiration. Si vous arrivez à rendre heureux votre collaborateur, il fera un meilleur boulot.

D’autres scénaristes ont des manières bien plus brutales pour faire illustrer ce qu’ils veulent à leurs collaborateurs. Ce que nous faisons nous est bien plus bizarre. Nous utilisons la métaphore des groupes de musique parce qu’on est un peu comme un groupe. Tout comme Ed Brubaker, Sean Phillips et Bettie [Elizabeth] Breitweiser. Ed et Sean travaillent ensemble depuis de nombreuses années et Bettie est une part cruciale de cette machine. C’est fantastique de surveiller ces partenariats sur le long terme.

Ou on est un gang si vous préférez. Un gang bien pourri. [rire]

JMK : Manifestement, Kieron et moi collaborons ensemble depuis longtemps parce que nous sommes très vieux. J’ai déjà travaillé sur des scénarios qui n’étaient pas rédigés pour moi, personne ne savait qui allait dessiner la série à l’époque, et c’est affreux. C’est très difficile de s’impliquer et de s’enthousiasmer pour le comic. Au final, le produit n’est pas très bon.

 

Rendez-vous la semaine prochaine pour la suite et fin de cette interview passionnante !



Tous les 90 ans ou presque, douze dieux se réincarnent dans le corps de jeunes adultes. Ils sont charismatiques et brillants. Ils se tiennent devant des foules immenses, qu'ils emmènent dans l'extase à travers des langues inconnues. La rumeur veut qu'ils soient capables de miracles. Ils sauvent des vies, que ce soit métaphorique ou concret. Ils sont aimés. Ils sont détestés. Ils sont brillants. Dans moins de deux ans, ils seront tous morts...


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Source:

Interview réalisée par Jack! et Blackiruah

Traduite par Jack!

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Commentaires (19)
  • ouais mais c'est plus secure :mrgreen:

  • Tori
    Staff

    [quote="Blackiruah":e38y89xj]à mon humble avis et dans ces phrases, ils utiliseraient bien plus digital et gang (surtout quand tu parles de gang bien plus pourri) plutôt que bande et numérique. Mais là est mon avis.[/quote:e38y89xj] Je veux bien l'entendre pour le mot "gang", mais "digital" n'est pas français (ou plutôt n'a pas ce sens en français : une édition digitale, c'est une édition faite avec les doigts)... Tori.

  • Blackiruah
    Membre

    [quote="Tori":1bbqkz6p]Attention aux faux-amis : ça sent le "eventually" mal traduit, ici... ~___^[/quote:1bbqkz6p] Bien vu, c'est corrigé. [quote="Tori":1bbqkz6p][quote:1bbqkz6p]A une époque, la technique de Crosshatch a été mise au point parce que les dessinateurs ne pouvaient pas jouer avec les nuances d’ombres.[...] De toute manière, je n’ai jamais été très doué en Crosshatch et je n’ai pas à l’être. [...] [Ndr : Crosshatch est une technique d’ombrage qui permet de donner plus de profondeur au dessin en superposant plusieurs couches de traits d’épaisseurs différentes.][/quote:1bbqkz6p] Il n'y a pas d'autre terme que ce mot anglais ? Parce que le remplacer par "hachures" (ou "hachures croisées", si vous préférez) ne me semble pas en changer le sens (et la majuscule est inutile, au passage)...[/quote:1bbqkz6p] On a fait le choix de le garder le terme anglais car bien qu'on sache qu'ils parlent des hachures, on ne maîtrise pas la traduction exacte de la technique de dessin en français. Du coup, cette forme semblait la plus secure. [quote="Tori":1bbqkz6p] [quote:1bbqkz6p]Aujourd’hui, nous avons fait une telle avancée, que ce soit dans l’édition ou en digital[/quote:1bbqkz6p] Cet anglicisme me hérisse chaque fois que je le vois (j'en avais d'ailleurs déjà parlé ailleurs)... "digital" et "mature" (pour, respectivement, "numérique" et "mûr") sont partout, depuis déjà quelque temps, et ça m'agace vraiment...[/quote:1bbqkz6p] [quote="Tori":1bbqkz6p][quote:1bbqkz6p]Ou on est un gang si vous préférez. Un gang bien pourri. [/quote:1bbqkz6p] je trouve que ça marche mieux avec le mot "bande"... "Une bande", ça sonne nettement mieux, à mon avis, qu' "un gang"... Bon, je sais bien que la traduction d'une interview, c'est compliqué et qu'on essaie de faire vite pour pouvoir la publier assez rapidement (c'est d'ailleurs pour ça que je n'ai cité que les exemples qui me semblaient relever de la traduction, et que j'ai laissé de côté les coquilles et fautes d'accords qui semblent inévitables sur un long texte.), mais ces quelques morceaux me chagrinent. J'espère que vous ne prendrez pas mal mes remarques.[/quote:1bbqkz6p] Concernant le fait que ça te hérisse qu'on choisisse un mot plus moderne ou qu'on choisisse gang au lieu de bande ont un sens (et ils restent des mots français) : tu oublies que quand tu traduis des propos, il faut essayer aussi de restituer le ton de la personne. Là tu as 3 personnes qui ont un esprit résolument punk moderne, et à mon humble avis et dans ces phrases, ils utiliseraient bien plus digital et gang (surtout quand tu parles de gang bien plus pourri) plutôt que bande et numérique. Mais là est mon avis.

  • KabFC
    Membre

    [quote="Blackiruah":gd7x2iaw] Non on n'a pas voulu faire une ITW de Kieron Gillen mais des 3 conjointement (même si vous verrez dans la deuxième partie où on fait une mini parenthèse sur le coloriste). Donc on n'évoque, dans les questions, ni Dark Vador, ni X-Men, ni Uber, etc.[/quote:gd7x2iaw] Oh pardon je parlais à fred en fait.

  • Tori
    Staff

    Tiens, j'ai écrit mon message hier, mais il n'est apparemment jamais parti... Voici ce que j'y disais : Interview assez intéressante... J'ai quelques remarques sur sa traduction, toutefois : [quote:389ymxe5]Les gamins ont merdé et, éventuellement, ils font face.[/quote:389ymxe5] Attention aux faux-amis : ça sent le "eventually" mal traduit, ici... ~___^ [quote:389ymxe5]Aujourd’hui, nous avons fait une telle avancée, que ce soit dans l’édition ou en digital[/quote:389ymxe5] Cet anglicisme me hérisse chaque fois que je le vois (j'en avais d'ailleurs déjà parlé ailleurs)... "digital" et "mature" (pour, respectivement, "numérique" et "mûr") sont partout, depuis déjà quelque temps, et ça m'agace vraiment... [quote:389ymxe5]A une époque, la technique de Crosshatch a été mise au point parce que les dessinateurs ne pouvaient pas jouer avec les nuances d’ombres.[...] De toute manière, je n’ai jamais été très doué en Crosshatch et je n’ai pas à l’être. [...] [Ndr : Crosshatch est une technique d’ombrage qui permet de donner plus de profondeur au dessin en superposant plusieurs couches de traits d’épaisseurs différentes.][/quote:389ymxe5] Il n'y a pas d'autre terme que ce mot anglais ? Parce que le remplacer par "hachures" (ou "hachures croisées", si vous préférez) ne me semble pas en changer le sens (et la majuscule est inutile, au passage)... [quote:389ymxe5]Ou on est un gang si vous préférez. Un gang bien pourri. [/quote:389ymxe5] je trouve que ça marche mieux avec le mot "bande"... "Une bande", ça sonne nettement mieux, à mon avis, qu' "un gang"... Bon, je sais bien que la traduction d'une interview, c'est compliqué et qu'on essaie de faire vite pour pouvoir la publier assez rapidement (c'est d'ailleurs pour ça que je n'ai cité que les exemples qui me semblaient relever de la traduction, et que j'ai laissé de côté les coquilles et fautes d'accords qui semblent inévitables sur un long texte.), mais ces quelques morceaux me chagrinent. J'espère que vous ne prendrez pas mal mes remarques. Tori.

  • Blackiruah
    Membre

    [quote="KabFC":2cxz1iug]Je suis d'accord avec toi fred, mais je note que tu ne parles pas de son run sur les X-Men.[/quote:2cxz1iug] Non on n'a pas voulu faire une ITW de Kieron Gillen mais des 3 conjointement (même si vous verrez dans la deuxième partie où on fait une mini parenthèse sur le coloriste). Donc on n'évoque, dans les questions, ni Dark Vador, ni X-Men, ni Uber, etc. [quote="Fred le Mallrat":2cxz1iug]C est assez rigolo que sur toutes les questions sur le fond de ses séries, il réponde "ce n'est pas vraiment cela" et explique ensuite (ca vaut pour YA par exemple) ce qu il a voulu dire. Tu montres que clairement il a du mal a faire passer ses messages. Sinon ton interview est trés bonnes mais sur le fond de W+D ce qu il dit sur el fond est déjà dans l interview qui est présente dans le volume.[/quote:2cxz1iug] C'est pas faux, mais je pense qu'il veut aborder beaucoup de choses de manière à en faire des titres profondément riche. Mais comme dit à Kab, je comprends tout à fait votre point de vue. Dans l'ITW, j'ai eu l'impression qu'il veut surtout que tu saisisses toute l'oeuvre une fois qu'elle soit achevée, ils ont l'air de vouloir prendre leur temps en fait. [quote="Fred le Mallrat":2cxz1iug] c est surement pour cela qu il y a des séries que j adore vraiment (loki, YA, Phonogram ..) et d autres que j aime bien mais qui manque de quelque chose (Thor, Angela, Siege, Wicked + Divine..) ou que je trouve faible (Iron man) C est qu a certains moment une partie de son discours n atteint pas le lecteur.[/quote:2cxz1iug] Alors je n'ai pas lu Phonogram, mais ce n'est pas un peu le même style que TW+TD ?

  • KabFC
    Membre

    Je suis d'accord avec toi fred, mais je note que tu ne parles pas de son run sur les X-Men.

  • C est assez rigolo que sur toutes les questions sur le fond de ses séries, il réponde "ce n'est pas vraiment cela" et explique ensuite (ca vaut pour YA par exemple) ce qu il a voulu dire. Tu montres que clairement il a du mal a faire passer ses messages. Sinon ton interview est trés bonnes mais sur le fond de W+D ce qu il dit sur el fond est déjà dans l interview qui est présente dans le volume. Si tu dois expliquer ce que tu as voulu dire c est que tu le dis mal (j en sais quelque chose mais je suis pas auteur). Mais bon j adore enormément de séries de Gillen... j ai juste pas vu tout le temps ce qu il voulait dire et les intervieweur non plus.. c est surement pour cela qu il y a des séries que j adore vraiment (loki, YA, Phonogram ..) et d autres que j aime bien mais qui manque de quelque chose (Thor, Angela, Siege, Wicked + Divine..) ou que je trouve faible (Iron man) C est qu a certains moment une partie de son discours n atteint pas le lecteur.

  • Blackiruah
    Membre

    [quote="soyouz":1q6ew3zt]En tout cas, avant toute chose, il y en a un qui semblait vraiment heureux d'être là ... ou de voir Blackie ! :mrgreen:[/quote:1q6ew3zt] Ahah c'est une photo de Glénat et non de nous ^^

  • soyouz
    Membre

    En tout cas, avant toute chose, il y en a un qui semblait vraiment heureux d'être là ... ou de voir Blackie ! :mrgreen:

  • Blackiruah
    Membre

    [quote="soyouz":sgd8l0yg]Je ne sais pas si je vais la lire, je vais encore interpréter n'importe quoi, je suis sûr ....[/quote:sgd8l0yg] Je préfère que t'interprète plutôt que tu ne lises pas hein :mrgreen:

  • soyouz
    Membre

    Je ne sais pas si je vais la lire, je vais encore interpréter n'importe quoi, je suis sûr ....

  • Blackiruah
    Membre

    [b:3twpilum][size=150:3twpilum][url=http://www.comics-sanctuary.com/news/25707/interview-de-kieron-gillen-jamie-mckelvie-matthew-wilson-partie-1.html:3twpilum]INTERVIEW DE KIERON GILLEN / JAMIE MCKELVIE / MATTHEW WILSON - PARTIE 1[/url:3twpilum][/size:3twpilum][/b:3twpilum]