Red Skin vu par Jim Lainé
Je viens de lire les deux premiers tomes. Je pensais que le diptyque était lisible comme ça, mais en fait la dernière case propose un “à suivre” et, effectivement, l’intrigue ne se conclut pas et appelle de nombreuses déclinaisons.
Sachant que presque deux ans ont séparé le premier du second, je trouve qu’on est en retard, et j’espère que la série aura une suite voire une conclusion, et de préférence avec Dodson au dessin (sinon, on y perdrait beaucoup).
Bref.
Étonnamment, c’est beaucoup plus riche, beaucoup plus drôle et beaucoup moins concon que ce à quoi je m’attendais. Le régime parodique sous lequel Dorison a décidé de présenter son personnage, qui permet de caricaturer capitalistes et communistes, Américains et Russes, est plutôt bien amené, avec un comique de situation qui renforce le tout.
Ça se marie pas mal avec l’univers du genre super-héros et ses codes bien éprouvés : les rencontres entre Red Skin et le Charpentier synthétisent les poncifs du genre, mais ça marche. On est dans le registre du trait forcé, autant en profiter.
Après, il reste quelques failles, essentiellement formelles : les bulles sont moches et mal tracées, visiblement à la main ce qui oblige parfois à réduire le texte, donnant l’impression qu’ils murmurent (alors que quelques retouches sur le contenu auraient permis d’éviter l’écueil), à quelques rares occasions elles sont mal placées ce qui induit des erreurs de lecture, je n’apprécie pas non plus l’usage que Dorison fait des interjections, notamment quand les gens parlent en mangeant…
Au-delà des ces péchés véniels, il y a de très bonnes touches dans les dialogues, renvoyant notamment à l’image de la femme (et pas seulement dans l’industrie du porno, finalement peu présente dans le récit) ou encore du laxisme généralisé de la société de consommation.
Bref, dans l’ensemble, une lecture agréable qui, je l’espère, aura une suite.
Commentaires (1)
lili.champagne
Membre?