Retour vers le passé : Les Sept Cités d'Atlantis (1978)

 

REALISATEUR

Kevin Connor

SCENARISTE

Brian Hayles

DISTRIBUTION

Doug McClure, Peter Gilmore, Shane Rimmer, Lea Brodie, Cyd Charisse…

INFOS

Long métrage britannique
Genre : aventures/fantastique
Titre original : Warriors of Atlantis
Année de production : 1978

Dans la deuxième moitié des années 70, les productions Amicus, jusque-là principalement connues pour leurs films d’horreur au format anthologique (comme les adaptations des EC Comics), cherche à se diversifier, le genre horrifique ne faisant plus autant recette que les années précédentes. Milton Subotsky, le président du studio, se porte alors acquéreur des droits des oeuvres de Edgar Rice Burroughs et se lance dans une série de longs métrages qui mêlent grande aventure et fantastique. Action, monstres et mondes perdus sont au programme du Sixième Continent, de Centre Terre, Septième Continent et Le Continent Oublié.

 

 

Ces trois divertissantes séries B réunissent le même trio (et on retrouve régulièrement les mêmes acteurs secondaires d’un film à l’autre). John Dark (qui a débuté en tant que producteur exécutif sur Jason et les Argonautes) supervise la production, Kevin Connor (révélé par Amicus sur Frissons d’Outre-Tombe) est derrière la caméra et l’américain Doug McClure (Le Virginien) joue le héros. Lorsque la Amicus est obligée de mettre la clé sous la porte, John Dark souhaite prolonger cette collaboration et propose à Kevin Connor et Doug McClure un nouveau projet, cette fois-ci sous la bannière EMI Films (avec une participation américaine pour la distribution).

Les écrits de Edgar Rice Burrouggs n’étant plus disponibles, John Dark charge alors le scénariste Brian Hayles (Doctor Who) de concocter une histoire inédite qui exploiterait le même schéma de personnages propulsés dans un monde reclus peuplé de grands monstres. Les créatures n’étaient pas toujours le point fort de la trilogie ERB…celles des Sept Cités d’Atlantis, même si elles sont aussi caoutchouteuses, sont un peu plus convaincantes. Les attaques du bateau par la pieuvre géante sont ainsi plutôt efficaces, la réalisation et le montage qui multiplient les points de vue participent à l’illusion de cette gigantesque bébête et à la réussite de ces scènes.

 

 

L’histoire se déroule en 1896. Doug McClure joue Greg Collinson, un ingénieur qui a mis au point une cloche de plongée expérimentale. Avec le professeur Aitken et son fils Charles, il part la tester près des Bermudes. Les scientifiques ont un but : retrouver les vestiges d’Atlantis. Après plusieurs attaques (un monstre préhistorique, la fameuse pieuvre géante), l’équipage est entraîné dans les profondeurs jusqu’à Vaar, l’une des dernières cités enfouies d’Atlantis…

Là, Collinson et ses compagnons sont capturés par des Atlantes pas très sympas, une race supérieure extraterrestre qui mène des expériences sur leurs esclaves qui sont employés à combattre les créatures qui attaquent la ville. La reine d’Atlantis est incarnée par Cyd Charisse, l’ancienne star hollywoodienne popularisée dans les années 40 et 50 dans des comédie musicales comme Zigfeld Follies et Chantons sous la pluie, pour son dernier rôle au cinéma (en 1978, elle ne dansait plus mais celle qu’on appelait The Legs avait toujours des jambes magnifiques).

 

 

À part une petite baisse de rythme lors de la phase explicative des intentions des Atlantes (dont l’un des éléments partage des points communs avec le Abyss de James Cameron sorti onze ans plus tard), cette chouette bisserie est menée sur un rythme soutenu. L’ensemble est aussi absurde qu’agréable, les péripéties ne manquent pas et si les personnages secondaires ne sont pas très fouillés, la dynamique entre les deux héros offre des moments sympathiques, servis par de bonnes répliques.

Après Les Sept Cités d’Atlantis, John Dark et Kevin Connor ont poursuivi leur collaboration (mais sans Doug McClure) avec la fantaisie orientale Le trésor de la Montagne Sacrée (avec Christopher Lee et Peter Cushing). L’acteur américain a ensuite retrouvé son réalisateur fétiche en 1982 à l’occasion du film d’horreur La Maison des Spectres.

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