Retour vers le passé : M.A.L. - Mutant Aquatique en Liberté (1989)

 

REALISATEUR

Sean S. Cunningham

SCENARISTES

Lewis Abernathy et Geoff Miller

DISTRIBUTION

Greg Evigan, Nancy Everhard, Taurean Blacque, Miguel Ferrer, Matt McCoy…

INFOS

Long métrage américain
Titre original : DeepStar Six
Genre : horreur
Année de production : 1989

Réalisé par Sean S. Cunningham (Vendredi 13), M.A.L. Mutant Aquatique en Liberté (titre français inexact car rien ne laisse supposer que la grosse bébête en question ait vraiment muté) est le premier d’une série de films fantastiques “sous-marins” sortis en 1989. Il y a en a eu pour tous les goûts cette année-là : de la surper-production Abyss de James Cameron (le seul succès du lot) aux séries Z The Evil Below et Les Seigneurs des Abîmes (une production Roger Corman) en passant par les séries B de studios DeepStar Six (titre original de M.A.L.) et Leviathan de George Pan Cosmatos. À cette liste, on peut aussi rajouter L’Abîme du bisseux Juan Piquer Simon sorti en Espagne au printemps 1990.

L’équipage de la station sous-marine DeepStar Six déploie depuis six mois une base secrète de missiles pour le compte de l’armée américaine. Pour faciliter l’avancée des travaux, ils font exploser une grotte…mais les dégâts sont plus importants que prévus. Et une créature s’en échappe, bien décidée à becqueter ceux qui ont commis l’erreur de détruire son habitat naturel…

 

 

Le scénario est ultra-prévisible. De l’exposition qui présente les personnages en enquillant toutes les platitudes possibles sur la cohabitation en équipe dans un espace confiné au rebondissement final déjà vu des centaines de fois ailleurs (et même dans le Vendredi 13 de Sean S. Cunningham), on navigue dans les eaux du classicisme absolu. Les personnages se réduisent à leurs fonctions (le capitaine, le pilote, le docteur, la scientifique sexy…) et sont grossièrement esquissés.

L’acteur qui s’en sort le mieux…et qui vole la vedette à tout ce beau monde…est le regretté Miguel Ferrer (excellent dans Robocop) dans le rôle de Snyder, l"homme à tout faire" de la station. Dans la deuxième partie de l’histoire, la tension vient en partie de ses actions et il est au centre des péripéties les plus accrocheuses. Une prestation toujours solide de la part d’un des meilleurs seconds rôles de ces dernières années…

 

 

Il ne faut donc pas attendre de surprises de la part de cette pelloche signée par un des papas de Jason Voorhees. Mais sur le plan de l’action nerveuse, M.A.L. assure le spectacle. Dès que les choses sérieuses commencent (au bout d’une demi-heure quand même), il y a une bonne montée en puissance, des rebondissements, des touches horrifiques et gores bien amenées et un monstre qui a de la gueule.

Les trucages sont dans l’ensemble de bonne qualité : il y a bien quelques transparences foirées, mais les miniatures sont correctes et le “crustosaure” impressionnant dans ses rares apparitions. Bref, une sympathique petite série B, pétrie de défauts mais tout à fait divertissante !

Commentaires (0)