Retour vers le passé : Gildersleeve's Ghost (1944)

 

REALISATEUR

Gordon Douglas

SCENARISTE

Robert E. Kent

DISTRIBUTION

Harold Peary, Marion Martin, Richard LeGrand, Amelita Ward…

INFOS

Long métrage américain
Genre : comédie/fantastique
Année de production : 1944

Avec son nom à coucher dehors, Throckmorton P. Gildersleeve était l’un des personnages de feuilleton radiophonique les plus populaires en Amérique dans les années 40 et 50. Il fut tout d’abord un des protagonistes réguliers d’une autre série, Fibber McGee et Molly, avant de se voir accorder son propre show The Great Gildersleeve, qui fut diffusé sur les ondes entre 1940 et 1954 pour un total de 552 épisodes (et pour la petite histoire, Richard Crenna, le futur Colonel Trautman de la trilogie Rambo, faisait partie de la distribution). Le comédien Harold Peary a incarné Gildersleeve dans les deux programmes pendant la première décennie, avant d’être remplacé au début des années 50 suite à un changement de diffuseur et un problème de contrat.

Mais pendant dix ans, Harold Peary fut la voix du « Grand » Gildersleeve (oui, le bonhomme est assez pompeux) et il fit naturellement la transition sur grand écran en reprenant son rôle emblématique dans cinq longs métrages (dont les adaptations cinématographique de Fibber McGee et Molly) avant que la RKO décide de capitaliser sur le succès du feuilleton radio avec quatre films Gildersleeve sortis entre 1942 et 1944.

 

 

Les quatre Gildersleeve de la RKO ont tous été réalisés par Gordon Douglas, solide artisan de la série B qui a travaillé dans presque tous les genres et qui enchaînait plusieurs films par an (en plus de Gildersleeve’s Ghost, il a également mis en boîte A Night of AdventureGirl Rush et The Falcon in Hollywood en 1944). Je n’ai vu pour le moment que le dernier volet de la série Gildersleeve, qui injecte avec bonheur une dose de fantastique dans les mésaventures du héros-titre.

En effet, l’histoire débute dans un cimetière avec la vision de deux fantômes (joli trucage, d’ailleurs), les ancêtres de Gildersleeve, qui débattent des chances de leur descendant de remporter le poste de chef de la police. Les facétieux esprits, également incarnés par Harold Peary, décident d’aider Throckmorton, mais leur intervention (qui se limite aux premières minutes, on ne les voit plus par la suite) déclenche une série de catastrophes (qui impliquent un gorille, deux savants fous et une femme invisible !) qui vont faire tourner Gildersleeve et ses amis en bourrique…

 

 

 

Il n’est pas nécessaire d’avoir vu les précédents Gildersleeve pour apprécier celui-ci. En 63 minutes, Gordon Douglas ne perd pas de temps : les scènes d’exposition, concises et dynamiques, permettent de bien planter la situation, de savoir tout ce qu’il y a à savoir sur les relations entre les personnages avant que la douce folie commence. Gildersleeve, c’est de la comédie de situation, du vaudeville, dans une maison inquiétante où se passent des choses étranges.

Le rythme est donc soutenu, porté par l’énergie des comédiens et des dialogues savoureux. Certains éléments sont évidemment très datés (le comparse noir est un stéréotype ambulant…bon, si on passe au dessus de ça, il est aussi amusant, avec des répliques souvent très drôles), mais la bonne humeur ambiante et l’enthousiasme communicatif de cette joyeuse équipe font de ce Gildersleeve’s Ghost un divertissement de série B hautement sympathique.

 

 

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