Retour vers le passé : Captain America (1979)

 

REALISATEUR

Rod Holcomb

SCENARISTE

Don Ingalls

DISTRIBUTION

Reb Brown, Len Birman, Heather Menzies, Steve Forrest…

INFOS

Téléfilm américain
Genre : action/aventures
Année de production : 1979

Dans la deuxième moitié des années 70, la chaîne CBS était devenue en quelque sorte le rendez-vous des amateurs de super-héros. Les spectateurs américains ont notamment pu suivre sur plusieurs saisons les aventures de Hulk, de Spider-Man, de Wonder Woman et découvrir des téléfilms qui devaient servir de pilote pour de potentielles séries TV comme Doctor Strange et les deux Captain America. Mais on ne peut pas dire que la fidélité aux comics fut souvent au rendez-vous…

Pour les responsables de la chaîne, il semblerait qu’il était difficile de vendre les exploits d’un héros de la Seconde Guerre Mondiale aux jeunes spectateurs (c’était peut-être aussi une question de budget puisque l’ensemble est vraiment tourné à l’économie). L’histoire se déroule donc à l’époque moderne et Steve Rogers est un ex-marine qui se déplace à travers l’Amérique en van (comme Billy Batson/Shazam dans un autre feuilleton de CBS) et en moto (les cascadeurs comme Evel Knievel étaient alors très populaires). Dans cette version, Captain America était en fait le paternel de Steve, un agent du gouvernement dans les années 40.

 

 

Le père Rogers avait créé son propre sérum du super-soldat (présenté ici comme un « super-stéroïde »), le F.L.A.G. (acronyme ultra-patriotique), qu’il s’était injecté. Les tentatives de la NSL (National Security Laboratories) pour recréer l’expérience ont toutes échouées car la formule ne fonctionne que sur l’A.D.N. des Rogers. Steve n’est dans un premier temps pas très chaud pour devenir le prochain cobaye mais quand il est laissé à l’article de la mort par les méchants de l’histoire, le grand blond n’a plus son mot à dire et peut devenir le prochain Steve Austin.

L’opération ressemble en effet assez à celle du générique de L’Homme qui valait 3 milliards et quand Rogers utilise ses nouvelles capacités, il est à chaque fois accompagné par une petite illustration sonore. Le docteur Simon Mills, vieil ami du père de Steve, lui fournit son équipement mais tout l’argent disponible a du passer dans le van et la moto customisée…et pas dans la combinaison naze (qui tient plus de Fighting American que Captain America) et le frisbee en plastoc.

 

 

J’ai vu Captain America II avant le premier et on peut dire que les deux volets se ressemblent. Ce premier téléfilm est une histoire d’origine longue, très très longue (que c’est mou du genou…il faut même attendre les 20 dernières minutes pour voir Cap en action…enfin, « action » est un bien grand mot), l’interprétation est médiocre (la palme revient au bovin Reb Brown) et le plan du grand vilain, un industriel corrompu, est stupide (faire exploser une bombe à neutron pour voler une fortune en or).

Bref, un navet ennuyeux que l’on doit à Rod Holcomb, qui deviendra un vieux routier du petit écran U.S. (il est passé par les séries les plus connues) et qui avait d’ailleurs débuté sa carrière par plusieurs épisodes de L’Homme qui valait 3 milliards (tiens donc…).

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