Retour vers le passé : Poltergeist (1982)

 

REALISATEUR

Tobe Hooper

SCENARISTES

Steven Spielberg, Michael Grais et Mark Victor, d’après une histoire de Steven Spielberg

DISTRIBUTION

Jobeth Williams, Craig T. Nelson, Beatrice Straight, Zelda Rubinstein, Heather O’Rourke…

INFOS

Long métrage américain
Genre : horreur
Année de production : 1982

Ils sont ici…

Presque 40 ans après sa réalisation, il est toujours difficile d’établir la véritable paternité de la réalisation de Poltergeist tant les nombreux témoignages, qu’ils viennent des acteurs ou des membres de l’équipe technique, sont contradictoires. Le contrat de Steven Spielberg l’empêchait de réaliser un autre long métrage pendant qu’il préparait E.T. L’Extraterrestre, mais il était là quasiment tous les jours aux côtés de Tobe Hooper sur le tournage de Poltergeist. Des histoires ont donc commencé à circuler sur l’importance de sa participation et elles sont ressorties à chaque célébration anniversaire de la sortie.

Vu tout ce que j’ai lu sur le film, je ne doute pas qu’il y avait deux forces créatrices à la tête de Poltergeist…dont un producteur très, très enthousiaste qui a injecté ses peurs d’enfance dans cette histoire d’une famille qui doit faire face à l’enlèvement de la cadette par des fantômes dans leur maison de banlieue. Poltergeist a le même décor qu’E.T., mais les ressemblances s’arrêtent là. Pour une fois dans un Spielberg, la famille n’était pas dysfonctionnelle. Ils mènent une vie heureuse…jusqu’à l’apparition du premier phénomène surnaturel…

 

 

La distribution est globalement de très bonne qualité. Craig T. Nelson et JoBeth Williams n’étaient alors pas des noms très connus et ils livrent une belle et solide interprétation en couple qui doit faire face à l’impensable. Les jeunes acteurs sont également convaincants. Deux d’entre eux sont hélas décédés très jeunes, la petite Heather O’Rourke (Carol Ann) à l’âge de 12 ans (des suites de complications suite à une sténose intestinale) et Dominique Dunne (sa soeur Dana), assassinée par son ex-petit ami alors qu’elle n’avait que 22 ans. Deux drames qui ont contribué à entretenir la légende d’une malédiction autour de la trilogie Poltergeist

Ce petit groupe forme un noyau uni dans une intrigue qui nourrit son suspense par petites touches bien distillées. Les premières manifestations (comme les meubles qui se déplacent) apportent un certain amusement mêlé d’étonnement. Et les visions de fantômes à travers les écrans de la petite équipe venue aider les Freeling (le jeu sur l’image est très important dans ce film) donnent un regard empreint à la fois d’émerveillement et de tristesse sur cet autre monde/dimension.

 

 

Puis la tension se fait plus forte, toujours sans perdre de vue la puissance dramatique du périple de ces parents qui doivent récupérer leur petite fille dans un autre plan d’existence grâce à l’aide d’une médium (il y a même un côté « conte de fées horrifique » dans ce dernier acte, avec ses plans tellement spielbergiens). Des scènes marquantes, des effets spéciaux réussis, un mouvementé final en deux temps…et un savoureux dernier plan pour clore ce classique du film de maison hanté imaginé par Tobe Hooper et Steven Spielberg.

Suite au succès de Poltergeist, deux suites ont suivi en 1986 (avec le retour de la famille Freeling presque au grand complet) et 1988 (avec juste Carol Ann et la médium Tangina incarnée par Zelda Rubinstein). Poltergeist est ensuite passé par la case remake avec l’oubliable nouvelle version produite par Sam Raimi en 2015.

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