Retour vers le passé : Les tontons farceurs (1965)

 

REALISATEUR

Jerry Lewis

SCENARISTES

Jerry Lewis et Bill Richmond

DISTRIBUTION

Jerry Lewis, Donna Butterworth, Sebastian Cabot…

INFOS

Long métrage américain
Genre : comédie
Titre original : The Family Jewels
Année de production : 1965

Dans Les Tontons Farceurs (The Family Jewels en version originale), le sixième film de Jerry Lewis en tant que réalisateur (tourné entre Jerry souffre-douleur et Trois sur un sofa), l’homme-orchestre de la comédie U.S. des années 50 et 60 joue sept rôles. Il incarne à la fois Willard, le dévoué chauffeur de Donna Peyton, une riche orpheline, et les six oncles de celle-ci. Pour pouvoir hériter de la fortune de son père, Donna va devoir choisir un tuteur parmi ses excentriques oncles en passant quelques jours auprès d’eux. Mais il ne lui faudra pourtant pas chercher très loin pour se rendre compte qu’elle avait déjà trouvé sa véritable figure paternelle…

 

 

Des sept personnages campés par Jerry Lewis, le brave Willard est le seul qui n’est pas affublé d’un maquillage absurde. Les autres sont présentés comme les meilleurs dans leurs domaines (un pilote, un détective, un marin, un photographe, etc…)…sauf qu’ils ne réussissent pas grand chose. Comme beaucoup de compositions de la filmographie Jerry Lewis, ce sont des hommes qui ont du mal à s’intégrer dans le moule de la société, ils ont un côté « inadapté » exacerbé par l’aspect outrancier des physiques et des maniérismes.

Willard n’a sa place qu’aux côtés de la petite Donna. Quand il se retrouve seul, il enchaîne les catastrophes (voir les gags de la scène du garage). Willard est totalement décalé par rapport aux gens qui ne font généralement pas grand cas de lui mais son dévouement est sans faille…ce qui s’exprimera notamment dans le dernier acte qui mène à l’émouvante astuce finale.

 

 

Les Tontons Farceurs n’est pas un film qui fatigue les zygomatiques. J’avoue que je n’ai pas ri aux éclats par rapport à d’autres productions de Jerry Lewis…je suis passé du franc amusement au sourire au coin des lèvres et j’ai trouvé quelques passages un peu lourds. C’est dû principalement à la structure décousue de l’histoire, qui peut se réduire à une succession de démonstrations comiques tour à tour cartoonesques et grotesques et qui s’étirent parfois un peu plus qu’elles ne devraient.

Dans ses meilleurs moments, le jeu de Jerry Lewis fait croire à l’intégration de visuels hérités du dessin animé (il y en a deux excellents dans le segment avec l’oncle pilote par exemple). Les Tontons Farceurs est inégal mais il ne manque pas de générosité…et aussi de coeur (la dynamique entre Willard et la petite Donna est vraiment touchante).

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