Retour vers le passé : Les Survivants de l'Infini (1955)

 

REALISATEURS

Joseph M. Newman et Jack Arnold (non crédité)

SCENARISTES

Franklin Cohen et George Callahan, d’après une histoire de Raymond F. Jones

DISTRIBUTION

Jeff Morrow, Faith Domergue, Rex Reason, Lance Fuller…

INFOS

Long métrage américain
Genre : science-fiction
Titre original : This Island Earth
Année de production : 1955

Premier long métrage du genre produit en couleurs par la UniversalLes Survivants de l’Infini (This Island Earth en version originale) est considéré par beaucoup comme un classique de la science-fiction des années 50, notamment par la qualité de ses effets spéciaux. Et pourtant le film de Joseph M. Newman (Duel dans la forêtLa Dernière Flèche…) supporte nettement moins le passage du temps que le Planète Interdite de Fred McLeod Wilcox ou Le Jour où la Terre s’arrêta de Robert Wise.

Inspiré par une nouvelle de Raymond F. Jones publiée dans le pulp Thrilling Wonder Stories, le scénario est en effet assez déséquilibré, avec une première moitié de métrage qui tire un peu trop en longueur. Comme une bonne partie du budget est passée dans les trucages et la direction artistique, la distribution réunit des acteurs le plus souvent abonnés aux seconds rôles et sous contrat avec Universal. Ainsi Rex Reason (Taza, fils de Cochise) joue le héros, un intrépide savant qui se déplace en pilotant son propre avion de chasse. Meacham reçoit un jour à son laboratoire les pièces d’une étrange machine qu’il parvient à assembler.

 

 

Cet engin s’avère être un « interociteur », une sorte de communicateur amélioré envoyé par un homme mystérieux au crâne hypertrophié se présentant sous le nom d’Exeter (Jeff Morrow, qui sera ensuite dans un sacré nanar, The Giant Claw). Il s’agissait d’une épreuve pour tester les capacités de Meacham. Poussé par sa curiosité, ce dernier accepte la proposition d’Exeter de rejoindre son projet secret pour lequel il réunit un groupe de savants internationaux dont une vieille connaissance de Meacham, le Dr Ruth Adams (interprétée par Faith Domergue, vue la même année dans Le Monstre vient de la Mer).

Cette partie n’est pas la plus intéressante, les motivations d’Exeter et de son assistant sont nébuleuses, le réalisateur tente d’installer un suspense qui ne fait pas vraiment avancer l’intrigue et le rebondissement survenant à peu près en milieu de film donne la drôle d’impression que ce qui a précédé n’a servi à rien. Les docteurs Meacham et Adams s’envolent donc avec Exeter vers la planète Metaluna et apprennent que les extraterrestres avaient besoin de leurs connaissances (et de l’uranium terrien) dans leur lutte contre les maléfiques Zargons.

 

 

Mais en fait, une fois arrivés sur Metaluna, les deux humains ne seront pas très utiles, réduits à de simples spectateurs de la chute d’une société qui s’effondre sous des assauts répétés. Le dernier acte est un peu plus tendu, les visuels ont conservé un certain charme (avec un bon travail de matte painting du spécialiste Clifford Stine) et le final mouvementé a un petit côté « film de monstres » tardif avec l’ajout d’une créature monstrueuse imposée par la production (pas de mutant dans l’histoire originale).

Si Joseph M. Newman est seul crédité au générique, le réalisateur novice en S.F. a été épaulé par un spécialiste de la série B fantastique U.S., Jack Arnold (L’Homme qui rétrécitTarentula…) qui a retourné une partie des scènes se déroulant sur Metaluna sur la demande du producteur William Alland.

À noter que This Island Earth est aussi connu sous son titre belge, Terreur sur l’univers.

 

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