Retour vers le passé : Bloodsport - Tous les coups sont permis (1988)

 

REALISATEUR

Newt Arnold

SCENARISTES

Sheldon Lettich, Christopher Cosby et Mel Friedman

DISTRIBUTION

Jean-Claude Van Damme, Donald Gibb, Leah Ayres, Bolo Yeung, Forest Whitaker…

INFOS

Long métrage américain
Genre : action
Année de production : 1988

Après une carrière sportive déjà bien remplie à l’âge de 22 ans, Jean-Claude Van Damme et son ami Michel Qissi s’envolent vers les Etats-Unis dans l’espoir de devenir acteurs. Les deux complices galèrent et font les figurants dans des productions Cannon comme Break Street 84 et Portés Disparus. Van Damme décroche son premier rôle important en méchant russe dans Karaté Tiger - Le Tigre Rouge avant de travailler brièvement sur Predator dans le costume d’une version préparatoire du chasseur extraterrestre. Les choses ne décolleront vraiment qu’après une démonstration de ses capacités physiques face au big boss de la Cannon Menahem Golan.

En 1988, JCVD devient finalement la tête d’affiche d’un long métrage avec Bloodsport - Tous les coups sont permis de Newt Arnold (plus de 60 balais au moment du tournage, assistant réalisateur sur de nombreuses grandes productions mais qui ne s’est jamais imposé derrière la caméra car Bloodsport est son troisième et dernier film), soit-disant inspiré d’une histoire vraie, celle de Frank Dux, un ancien militaire et maître en arts martiaux qui a fondé sa propre école après avoir gagné des tournois secrets (kumite) en Asie. Le générique de fin de Bloodsport s’ouvre même sur la liste des différents records de Frank Dux…un palmarès qui aurait en fait été inventé de toutes pièces.

 

 

Pour le scénariste Sheldon Lettich (Rambo IIIFull Contact…), Frank Dux ne racontait que des conneries mais la compétition du kumite était une bonne idée pour un film d’action. JCVD joue donc le rôle de Frank, un soldat entraîné depuis son plus jeune âge à la maîtrise du ninjutsu par son maître Senzo Tanaka. Pour honorer son enseignement, Frank décide de participer au kumite, un tournoi clandestin qui réunit tous les cinq ans les meilleurs combattants de la planète. Ses supérieurs ne lui donnent pas la permission de quitter son poste, ce qui l’oblige à déserter. Deux officiers (dont Forest Whitaker, qui cachetonnait entre Good Morning Vietnam et Bird) sont alors envoyés à ses trousses (sous-intrigue assez inutile)…

Le budget était modeste et le tournage à Hong-Kong ne fut pas simple tous les jours. Le scénario de Bloodsport enquille tous les clichés possibles du film sportif (le seul personnage féminin finit dans le lit de Dux au bout de quelques minutes, le pote du héros est démoli par le grand méchant avant d’être vengé…bref, tout y passe) mais pour ce qui est des bastons, le spectacle est toujours au rendez-vous. Impliqué, Van Damme a lui-même participé au montage des combats après un premier cut jugé décevant et le résultat reste très percutant au sein d’un ensemble déjà-vu et passablement joué.

 

 

Produit pour à peine 2 millions de dollars, Bloodsport - Tous les coups sont permis en récolta 50 millions et lança vraiment la carrière de Jean-Claude Van Damme qui a ensuite enchaîné, entre autres, CyborgKickboxer et Full Contact. Huit ans après ce premier opus, trois suites sont sorties directement en vidéo mais sans les « Muscles de Bruxelles » (seul le personnage de Ray Jackson, devenu entraîneur, fait le lien dans Bloodsport II dans lequel on retrouve également Pat « M.Miyagi » Morita).

I’m taking hold of every moment
Given strength by the breath of life
I’m gonna stake my claim
I fight to survive

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