Retour vers le passé : Les Looney Tunes passent à l'action (2003)

 

REALISATEUR

Joe Dante

SCENARISTE

Larry Doyle

DISTRIBUTION

Brendan Fraser, Jenna Elfman, Steve Martin, Bill Goldberg, Timothy Dalton, Heather Locklear, Joan Cusack, Dick Miller, Ron Perlman, Robert Picardo, Roger Corman…

INFOS

Long métrage américain
Genre : comédie/aventures
Titre original : Looney Tunes - Back in action
Année de production : 2003

Après le succès de Space Jam, la Warner a logiquement tenté de monter une suite, qui ne s’est finalement pas faite à cause du refus de Michael Jordan d’y participer (25 ans après, Space Jam 2 est finalement sur les écrans, avec LeBron James en tête d’affiche). Le studio a développé plusieurs idées pour capitaliser sur la même recette, dont un Spy Jam avec Jackie Chan, sans que cela aboutisse. Mais ils ont gardé l’idée du pastiche du film d’espion et ont demandé à Joe Dante de diriger Les Looney Tunes passent à l’action au début des années 2000.

Ce n’était pas vraiment ce que le réalisateur des Gremlins voulait faire (quelques années plus tôt, il avait proposé une biographie sur le légendaire Chuck Jones et avait essuyé un refus) mais il a tout de même accepté car il souhaitait honorer son ami Chuck Jones, qui venait de décéder, avec un long métrage qui rendrait hommage à tout ce que ce dernier a apporté à l’univers des cartoons. Et aussi parce que Joe Dante détestait Space Jam et la façon dont ce film représentait les personnages de la Warner.

 

 

Avec de tels fans des cartoons de la Warner derrière la caméra (dont le directeur de l’animation Eric Goldberg, remarqué pour son travail sur Aladdin), il est dommage que Les Looney Tunes passent à l’action n’atteigne jamais son plein potentiel. L’histoire (le fils d’un espion qui se fait passer pour un célèbre acteur fait équipe avec une productrice, Bugs Bunny et Daffy Duck pour empêcher le directeur de la société ACME de mettre la main sur un diamant aux propriétés magiques) est surtout prétexte à une suite de gags qui sont loin de tous avoir la même efficacité.

Il y a des moments délirants dans Les Looney Tunes passent à l’action, débordant d’une énergie chaotique propre à la folie des dessins animés et au cinéma de Joe Dante (la scène dans la zone 52 par exemple, pétrie de références à la série B des années 50…mais pas que puisqu’il y a aussi des Daleks)…mais il y a aussi beaucoup trop de passages qui tombent à plat, comme ceux avec le directeur d’ACME, mal écrits et interprétés par un Steve Martin en roue libre, plus gênant que drôle (ce qui renforce ma déception car j’ai toujours beaucoup aimé Steve Martin).

 

 

 

Joe Dante a ensuite révélé que la production des Looney Tunes a représenté la « plus longue année et demie » de sa vie. D’après lui, la Warner ne lui a laissé aucun contrôle créatif pendant le tournage, engageant notamment de nombreux scénaristes (sans les créditer) pour écrire de nouveaux gags. Et de rajouter : « mais le film est meilleur que Space Jam, c’est déjà ça ».

Après cette expérience marquée par un échec financier, Joe Dante n’a plus tourné pour un grand studio, partageant son temps entre des travaux alimentaires pour la TV (il a réalisé des épisodes de Salem, MacGyver, Legends of Tomorrow, Hawaï 5-0…) et de sympathiques petites séries B comme The Hole et Burying the ex.

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