Retour vers le passé : Et viva la Révolution (1971)

 

REALISATEUR

Duccio Tessari

SCENARISTES

Dino Maiuri, Massimo De Rita et Juan de Orduña

DISTRIBUTION

Franco Nero, Eli Wallach, Lynn Redgrave, Horst Janson, Eduardo Fajardo…

INFOS

Long métrage italien/espagnol/allemand
Genre : western
Titre original : Viva la muerte… tua !
Année de production : 1971

Déclinaison du western spaghetti, le « Zapata Western » fonctionne le plus souvent sur la formule du buddy movie, les deux héros que tout oppose mais qui finiront par forger une belle amitié. La mécanique la plus utilisée, et que l’on retrouve (avec quelques variations) dans Et viva la Révolution (Viva la muerte…tua ! en version originale) de Duccio Tessari, est celle du révolutionnaire mexicain et l’étranger qui vient des Etats-Unis ou d’un autre continent et qui compte bien se remplir les poches.

Avec son sourire éclatant et ses yeux d’un bleu profond, Franco « Django » Nero n’est pas étranger au Zapata Western puisqu’il était déjà dans le très bon Compañeros de Sergio Corbucci. Les personnages qu’il incarne dans ces deux longs métrages ont d’ailleurs pas mal de points communs comme leur bagout, leur débrouillardise, leur élégance…et leur appât du gain ! Ici, il n’est pas le « suédois », mais Dimitri Orlovsky, un homme se présentant comme un prince russe et qui est en fait un escroc à l’affut du moindre butin, comme celui qui se trouve dans une petite village du Mexique.

 

 

Un seul homme connaît l’emplacement précis du trésor, un bandit du nom de Lozoya que Orlovsky va devoir faire évader de prison. Eli Wallach confère toute sa truculence à ce lointain cousin du Tuco du Bon, la Brute et le Truand. Les deux hommes étaient donc des habitués de ce genre de composition et si la caractérisation n’apporte rien de bien neuf, leur duo n’est pas avare en bons moments. Sur la route de l’argent, les compères sont rejoints par Mary O’Donnell (la britannique Lynn Redgrave, vue notamment dans Tom Jones), une journaliste irlandaise qui compte bien faire de Lozoya le leader de la révolution et le sujet de son grand article…

En plus d’être un Zapata WesternEt Viva la Revolution fait aussi partie de la mouvance humoristique du western spaghetti apparue dès le début des années 70. Dès les premières minutes, le ton est léger et la dynamique entre les trois têtes d’affiche assez croustillante (ah, cette réplique finale)…mais si le divertissement concocté par Duccio Tessari fait souvent sourire, il a aussi du mal à trouver un équilibre avec les développements plus dramatiques de la deuxième moitié du métrage.

 

 

Et Viva la Révolution souffre aussi d’une construction un peu brouillonne et d’un montage chaotique dans les scènes d’action. Autant de défauts qui empêchent le film de se hisser au niveau d’autres entrées du genre (comme le Compañeros cité plus haut) même si le spectacle est loin d’être désagréable grâce à l’abattage des comédiens, auxquels s’ajoutent des seconds rôles prolifiques comme l’allemand Horst Janson (le captain Kronos de la Hammer) et l’espagnol Eduardo Fajardo.

Et dans l’histoire du spagh’, Duccio Tessari avait fait mieux dans les années 60 avec Un Pistolet pour Ringo et Le Retour de Ringo, son diptyque avec Giuliano Gemma.

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