Retour vers le passé : Leviathan (1989)

 

REALISATEUR

George P. Cosmatos

SCENARISTES

David Peoples et Jeb Stuart

DISTRIBUTION

Peter Weller, Richard Crenna, Amanda Pays, Ernie Hudson, Daniel Stern…

INFOS

Long métrage américain/italien
Genre : horreur
Année de production : 1989

À la fin des années 80 sont sortis une série de films fantastiques sous-marins, lorgnant sur la science-fiction et l’horreur…et parfois les deux à la fois. Seul Abyss s’est révélé rentable, même si ce ne fut pas le plus grand succès de James Cameron. Les critiques ont également été moins négatives que pour M.A.L. Mutant Aquatique en Liberté de Sean S. Cunningham et Leviathan de George P. Cosmatos. En rejetant un oeil à ces avis, le manque d’originalité et les emprunts à des classiques comme Alien et The Thing sont les reproches qui reviennent le plus souvent.

Et d’un certain côté, ce n’est pas faux…mais quand le divertissement est au rendez-vous, ce n’est pas forcément rédhibitoire…

 

 

Ecrit par David Peoples (Blade Runner) et Jeb Stuart (Piège de Cristal), Leviathan se déroule dans une station minière sous-marine habitée par des foreurs sur le point de remonter à la surface après une mission de trois mois. L’exposition fait la présentation de la galerie de personnages en quelques minutes en s’appuyant sur les forces de la très bonne distribution. Peter Weller (Robocop) est Beck, un géologue bombardé chef de l’opération et qui peine à imposer son autorité. Richard « colonel Trautman » Crenna livre une interprétation solide en médecin de la base pas vraiment intégré au reste du groupe.

Il y a aussi la jolie Amanda Pays (la première série TV Flash) et des seconds rôles de qualité comme Hector Elizondo, Ernie Hudson ou encore Daniel Stern (qui ne s’éloignait pas de son emploi habituel d’élément comique). Ces personnages représentent les « prolos » (autre référence au premier Alien) face à la bureaucratie froide personnifiée par une Miss Martin incarnée par Meg Foster (Invasion Los Angeles) et son regard toujours aussi troublant. À une ou deux exceptions près, la directrice de la Tri-Oceanic Corp ne communique avec les autres protagonistes que par écran interposé, ce qui renforce le manque d’humanité qui se dégage d’elle.

 

 

Lors d’une expédition, nos héros découvrent le Léviathan, un bateau soviétique qui semble avoir été délibérément coulé. Un coffre contenant plusieurs objets est récupéré…et pendant que Beck et le doc examinent le journal de bord et ses sombres secrets, Six-Pack (Stern) et Bowman (Lisa Eilbacher) sifflent une flasque de vodka piquée en douce. Monumentale erreur…ils tombent rapidement malades, victimes d’une altération génétique qui va accélérer une horrible mutation…

La nature de la menace rappelle donc The Thing et bénéficie des trucages suintants de Stan Winston et de ses équipes. George P. Cosmatos (qui venait d’enchaîner deux Stallone, Rambo II : La Mission et Cobra) a soigné son suspense et les apparitions progressives des créatures. Le déroulement n’offre pas vraiment de surprises, c’est même très calibré, avec des passages presque « obligés » (une collection de clichés diraient les moins gentils) dans ce genre de film de monstres mais la montée en puissance est bonne et les scène-chocs ne manquent pas d’efficacité tout au long de cette sympathique bisserie qui sait faire oublier ses défauts (ce qui s’ajoute à la liste de points communs avec le M.A.L. de Sean S. Cunningham).

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