Retour vers le passé : Meteor (1979)

 

Science-fiction/film catastrophe
Long métrage américain/hong-kongais
Réalisé par Ronald Neame
Scénarisé par Stanley Mann et Edmund H. North
Avec Sean Connery, Natalie Wood, Karl Malden, Brian Keith, Martin Landau, Trevor Howard, Henry Fonda…
Année de production : 1979

Le film catastrophe était l’un des genres les plus populaires des années 70, avec des classiques comme La Tour Infernale de John Guillermin et L’Aventure du Poséidon (d’un Ronald Neame plus inspiré que sur le film dont il est question ici), avant de s’essouffler complètement à l’approche des années 80. Meteor fait partie de la « queue de comète » de cette série de longs métrages mettant en scène des désastres à grande échelle et se tourner vers les étoiles pour essayer de lutter contre la lassitude du public n’était peut-être pas une mauvaise idée dans cette période post-La Guerre des Etoiles.

Mais cela n’a pas suffi et les spectateurs ne se sont pas rués dans les salles pour voir Sean Connery et ses collaborateurs tenter d’arrêter la course d’un énorme astéroïde menaçant la Terre, presque 20 ans avant Bruce Willis dans Armageddon (et Robert Duvall dans Deep Impact)…

 

 

Meteor n’est pas l’oeuvre d’un grand studio. Le film est l’une des dernières productions de American International Pictures, l’un des principaux pourvoyeurs de séries B et Z aux U.S.A. depuis les années 50 (la maison fondée par James H. Nicholson et Samuel Z. Arkoff a notamment lancé la carrière de Roger Corman). Comme AIP n’avait pas vraiment l’habitude des gros budgets, un accord a été conclu avec le chinois Run Run Shaw, le big boss de la Shaw Brothers, qui cherchait alors, sans succès, à s’implanter sur le marché américain…

Les différentes étapes du tournage de Meteor furent compliquées, d’un scénario souvent réécrit à des trucages difficiles à gérer pour le budget alloué. Plusieurs sociétés d’effets spéciaux ont été virées pendant la longue année de post-production et les solutions utilisées pour limiter les dégâts ne sont pas vraiment convaincantes. Quelques plans font illusion, mais pour la plupart le rendu va du passable au franchement médiocre (l’oeil averti peut même reconnaître une poignée d’images de Avalanche, produit par Roger Corman l’année précédente).

 

 

Meteor n’évite aucun cliché du film catastrophe (les aspects touchant à la Guerre Froide sont de plus assez lourdingues) et peine à construire un bon suspense pendant la première heure. Il faut attendre le dernier acte pour que les choses deviennent un poil plus palpitantes quand le groupe de protagonistes est confronté à la destruction de leur base après la chute d’un météorite sur New York. On est donc loin de l’efficacité de L’Aventure du Poséidon …mais la distribution reste solide.

Sean Connery (qui peinait à retrouver un succès public dans ses années post-James Bond) a les répliques les plus savoureuses. Natalie Wood, décédée dans des circonstances toujours floues deux ans plus tard, n’a pas un rôle qui lui permet de briller et s’efface devant les seconds rôles, les très bons Karl Malden, Brian Keith et Martin Landau. Il y a également l’inévitable vieille gloire hollywoodienne, Henry Fonda, déjà présent dans L’Inévitable Catastrophe et Cité en Feu, autres ultimes représentants des films catastrophes des seventies.

 

Meteor a eu droit à une adaptation en comic-book par Marvel, par Ralph Macchio, Gene Colan et Tom Palmer :





En V.F. chez Arédit :

 


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