Retour vers le passé : Les Rangers défient les karatékas (1973)

 

Western/comédie
Long métrage italien/espagnol/ouest-allemand
Réalisé par Bruno Corbucci
Scénarisé par Tito Carpi, Bruno Corbucci et Peter Berling
Avec Timothy Brent, George Eastman, Karin Schubert, Leo Anchoriz…
Titre original : Tutti per uno botte per tutti
Année de production : 1973

Tous pour un…et des baffes pour tous…

Après avoir été l’un des genres les plus populaires en Italie dans la deuxième moitié des sixties, la mode des westerns a commencé à s’essouffler dès le début des années 70 (suivant ainsi le modèle des péplums) et les producteurs ont alors cherché de nouvelles recettes pour agrémenter leurs spagh’. C’est ainsi qu’ils ont suivi différents filons, comme la comédie (suite à l’énorme succès des Trinita avec Bud Spencer et Terence Hill) et des croisements avec un autre genre qui amenait les foules dans les salles de cinéma, le film de kung-fu (voir par exemple La Brute, le Colt et le Karaté de Antonio Margheriti).

 

 

Les Rangers défient les karatékas est avant tout une comédie et la scène d’ouverture, une bagarre où les poings se mêlent au lancer de fromages, donne bien le ton. Il y a également la présence d’une communauté chinoise mais contrairement à ce que laisse supposer le titre français, elle n’est pas au centre de l’histoire car il s’agit juste de l’une des péripéties des héros tout au long de leur parcours qui va les mener en pleine révolution mexicaine. Ce passage n’est là que pour le côté « choc des cultures »…et aussi pour rappeler que les réalisateurs italiens avaient bien du mal à filmer un combat de manière potable (que c’est mal cadré)…

Le long métrage de Bruno Corbucci (moins bon que son frangin Sergio…mais une chouette filmographie placée sous le signe du cinoche d’exploitation, entre polars et comédies sexy) est avant tout un pastiche…des Trois Mousquetaires d’Alexandre Dumas ! Le jeune et dynamique Dart quitte son village pour s’engager dans les Rangers du Texas. Son père lui conseille de retrouver ses anciens camarades, McAthos, Portland et Aramirez, mais ces derniers ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes. Il faudra toute l’ingéniosité de Dart pour secouer les anciens Rangers et les emmener vers une nouvelle mission…

 

 

Malgré sa réalisation très moyenne, Les Rangers défient les karatékas est un western comique au rythme enlevé et qui ne manque de pas de rebondissements. Niveau histoire, l’ensemble ne va plus loin que la grosse couillonnade et si l’humour pachydermique ne vole par définition jamais très haut (on se croirait même parfois dans Benny Hill), il y a tout de même des gags souriants et une bonne humeur communicative.

La distribution de grosses baffes est assurée par une sacrée galerie de trognes du bis italien : Timothy Brent/Giancarlo Priete (Les Nouveaux Barbares), cette grande carcasse de George Eastman (Les Chiens Enragés), Leo Anchoriz (Tuez-les tous…et revenez seuls !), Cris Huerta (Arriva Sabata…) et Eduardo Fajardo (Django). Pour la touche féminine, on retrouve l’allemande Karin Schubert, révélée dans La Folie des Grandeurs aux côtés de Louis de Funès et Yves Montand.

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