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Critique de The Royal Doll Orchestra

par Mamane-chan le dim. 25 juil. 2010

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On peut résumer The Royal Doll Orchestra en une question : Où est passé le temps ou Kaori Yuki faisait de grands mangas ? Je suis à la base une inconditionnelle de l'œuvre de la dame : c'est par Angel Sanctuary que j'ai découvert le shojo. Par comte Caïn (et God Child) que j'ai eu mon premier contact avec un manga "historique". Dieu sait que j'ai apprécié ces deux titres qui tiennent encore une place spéciale dans ma collection. Néji n'a fait que confirmer toute l'admiration que j'avais pour l'œuvre de la mangaka. Et puis.... Plus rien. Grande fut mon impatience pourtant le jour où j'eus entre mes mains le premier tome de Fairy Cube. Et là pourtant rien, pas d'exaltation particulière, rien qu'un manga fade. Les dessins me semblaient bâclés, le scénario bancal et pendant l'espace d'un instant, je me suis mise à penser que c'était fini, que Yuki n'arriverait plus à se renouveler. Malheureusement pour moi j'avais en partie raison : si on met sur le côté "Le Parfum", "Boy's Next Door" qui sont plutôt réussis et "Les contes de fées cruels" en plus de "Gravel Kingdom" qui datent de ses débuts, Yuki s'est embourbée. Ludwig Revolution, Kaine, Vampire Host et à présent The Royal Doll Orchestra ne sont que des ratés d'un genre pourtant intéressant à la base. A force de vouloir faire toujours plus noir, toujours plus gothique, toujours plus dépressif et toujours plus tordu, Yuki s'est mise à s'auto-parodier plutôt que de se renouveler. Choix personnel ? Faute aux pressions des éditeurs ? Aucune idée, mais je pense qu'il est honnêtement impossible de bien noter The Royal Doll Orchestra et ses frères. Sur le plan purement graphique, ce manga est une merveille, certes, quoique nous sommes loin des sommets qu'étaient A+S et Caïn. Mais au niveau du scénario quoi de neuf ? Rien. Prenons un monde tout droit sorti d'un conte de fée (Ludwig) mais à l'atmosphère lourde et sombre, plutôt gothique et Victorienne (Caïn), un héros torturé (toutes les oeuvres de Yuki ou presque) et une bande d'acolytes parfois étranges (A+S) et vous avez The Royal Doll Orchestra. Le plot de départ était pourtant séduisant, avec cette idée des guignols, monstrueuses poupées autrefois humaines mais infectées par un Virus. De même l'Orchestre Royal en lui-même était un concept intéressant, mais pourquoi s'entêter à toujours répéter la même dynamique ? Pourquoi ne pas donner au héros un nouveau souffle plutôt que d'en faire un pauvre torturé ? Pourquoi rester dans un univers glauque aussi casuel alors qu'on pourrait très bien faire mieux autrement ? Ce manga à l'échelle de toute la production actuelle n'est pas mauvais, je suis obligée de le souligner : mais quand on voit ce que Yuki est capable de faire, je considère qu'on ne peut pas lui donner plus que la moyenne, même si beaucoup de gens ont tendance à penser qu'une œuvre de Yuki, quelle qu'elle soit, mérite d'office une excellente note par le seul nom de son auteure... Je me désole de voir les lectrices enfermées dans cette logique de surnotation.

En bref

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