Grace, une cousine de Wolverine ?

Amazing Grace est le premier album d’une nouvelle collection de l’éditeur, Grindhouse Stories. Cette dernière se décrit comme héritière de ces fameuses séries B, en nous proposant des one-shots ou des séries courtes avec des paginations élevées.

Pagination élevée, effectivement, cet album le confirme avec une centaine de pages de BD auxquelles se rajoutent un dossier d’une quarantaine de pages mêlant un cahier graphique, un interview des deux auteurs et une version Amazing Grace plutôt appréciable de Boucle d’Or et les 3 ours.

L’histoire commence par mettre le décor en place, une naissance, une explosion et le passage d’une ère de prospérité à une nouvelle autour de la survie. Les pages suivantes annoncent aussi la couleur, on part dans le fantastique avec une enfant mutant dotée d’étranges pouvoirs. Les auteurs nous présentent un père et sa fille qui tente de survivre tout en cachant la particularité de cette dernière. En suivant leur aventure, on découvre peu à peu un monde qui se reconstruit tant bien que mal mais dans lequel on ne peut faire confiance à personne.

Ce premier album présente l’univers, développe la relation entre le père et sa fille et le fil rouge de l’intrigue, autour des enfants mutants s’insinue tout doucement au fil des pages jusqu’aux dernières qui permettent d’appâter la curiosité du lecteur pour l’album suivant.

L’histoire tient la route, on sent que les auteurs savent où ils vont, plutôt rassurant.

Côté dessins, je vais avoir du mal à être impartial puisque je suis le dessinateur depuis ses débuts sur Zorn et Dirna. Sa patte graphique avec des visages aux traits très arrondis, et des yeux plus grands que la normale sont facilement identifiables même si son coup de crayon s’est bien affiné depuis.

On reste souvent centrés sur les personnages, les décors y ont peu de places pour permettre d’être au plus près de l’action. Pour ma part, cela manque un peu pour apporter quelques éléments du monde dans lequel les personnages évoluent mais ça ne gène en rien la lecture de l’album.