Plongée dans le réel

Cette série tranche réellement avec tout ce qui s’est fait jusqu’à aujourd’hui autour du personnage de Spirou.

Comme le spectacle de marionnettes, qui a d’ailleurs réellement existé, elle utilise les personnages imaginaires de Spirou et Fantasio en les plongeant de plein pied dans la réalité de la guerre.

En gardant un peu du côté ingénu des deux protagonistes principaux, elle dénonce les dérives et la acheté de la plupart de leurs contemporains.

Entre une église ouvertement raciste et antisémite, une police et une presse aux ordres, peu de femmes et d’hommes ont su combattre l’idéologie fasciste par la liberté de conscience ou en prenant les armes.

Le personnage de BD que l’on connaît n’apparait finalement plus que dans les cauchemars de son homonyme devenu en apparence un nouveau Tintin, peut-être pour défier son auteur et sa position équivoque durant la guerre.

Au final, nous avons une superbe BD ligne claire, qui dénonce avec simplicité les petits et grands crimes d’un quotidien de guerre.

C’est très bien vu et très bien fait