Conan contre la sorcière rouge

Conan est un personnage légendaire de par les romans dans lesquels il est né, puis les adaptations BD et comics qui ont suivies, puis les diverses adaptations. Malgré cela, je connaissais très peu ce barbare. Pour tout avouer, c’est la première fois que j’en lisais et c’est une très jolie découverte.

Le scénario, écrit par le grand Jason Aaron (que j’ai découvert sur son arc Punisher, que je vous recommande vivement), est bien ficelé. On a une trame principale d’un combat dans lequel Conan est blessé puis on assiste à différents moments de sa vie. La lecture est fluide et très agréable. On sent l’amour du scénariste pour le personnage et la volonté de ne pas en faire une caricature. Les textes en pré-lecture de l’édition nous permettent de comprendre la volonté de l’auteur et des dessinateurs à ne pas dénaturer le personnage et son histoire.

Les dessins de Mahmud Asrar sont très chouettes, accompagnés d’une colorisation juste et bien effectuée. Une énorme surprise d’ailleurs côté dessin avec une histoire dessinée par Gerardo Zaffino, avec un style incomparable que j’ai totalement adoré. La brutalité des traits décrivent parfaitement l’ambiance mais pourrait rebuter les amateurs de réalisme. Côté couvertures, les illustrations sont magnifiquement réalisées (par Esad Ribic) et nous laisse dans l’action (elles ne coupent pas le rythme de lecture).

La violence est omniprésente mais toujours “justifiée” par le côté sauvage du protagoniste pour qui le mot “civilisé” est une insulte. Comme le titre de l’album nous le laisse entendre, on suit donc la vie (on assiste même à sa naissance sur un champ de bataille) et la mort de Conan, à moins que...