Critique de Marvel Legacy - Despicable Deadpool #3
par ScoobyDam le dim. 19 janv. 2020 Staff
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Nous attaquons ici le dernier tome concluant le run de Gerry Duggan sur ce personnage haut en couleur qu’est Deadpool. L’album conclut joliment cette histoire tout en laissant une ouverture sur toutes les possibilités scénaristiques.
Le résumé en pré-lecture nous permet de resituer l’action globale, mais n’apporte rien de nouveau si vous avez lu les 2 premiers tomes (que je vous conseille si vous ne l’avez pas fait). Par ailleurs, cet album peut très bien être lu sans le début de l’histoire grâce à ce résumé.
Le titre fait référence au fait que d’habitude, Deadpool aime s’incruster dans les histoires de nos héros Marvel favoris; cette fois-ci, ce sont les héros qui sont appelés à participer à ce récit.
Pour resituer rapidement, Deadpool à passer un accord avec le clone de Cable (Stryfe) pour se procurer un antidote lui permettant de sauver les gens chers à ses yeux rendus malades par une arme biologique. Ce marché lui impose de tuer 4 personnes en l’échange du dit antidote. Les 3 premiers meurtres sont achevés, reste le dernier.
L’ouvrage débute sur un Deadpool en pleine forme qui décide de braquer des super-vilains sur un bateau-casino. Il s’en sort avec l’argent mais dans quel but? Eh bien tout simplement pour pouvoir lancer un contrat pour l’aider à accomplir son 4ème et dernier meurtre pour honorer son accord avec Stryfe. La cible: lui-même.
Étant quasi-indestructible avec ses pouvoirs de régénération, il ne sait comment effectuer ce suicide et se repose donc sur l’inventivité de ses camarades tueurs à gages de l’univers Marvel. C’est plutôt une bonne idée car cela nous permet de voir intervenir des méchants qui pour moi sont assez sous-côtés: Le Maître de Corvée (Task Master), Jack’O’Lantern, BullsEye ou encore le Fléau. Autant vous dire que notre anti-héros ne se laisse pas faire pour autant, ce qui cause quelque dégâts collatéraux qui ne sont pas du goût des super-héros, qui se lancent à sa recherche, Captain America en premier...
Le côté plus mélancolique et sensible de Deadpool est toujours développé dans cet album, mais les vannes sont plus présentes et efficaces que dans le tome 2 qui était plus centré sur son côté humain. On a néanmoins le droit à une scène surréaliste lorsqu’il se retrouve coincé et qu’il décide d’utiliser son arme secrète, offerte par une extra-terrestre. Cette scène est totalement inutile et se fond pourtant dans le récit comme si de rien n’était.
Nous avons également le droit à un clin d’oeil direct du scénariste qui intervient lui-même dans l’histoire pour s’excuser de tout ce qu’il a pu faire subir à Deadpool qui lui vole sa voiture et le laisse mourant au milieu de la route; une scène sympa qui montre l’amour du scénariste pour le personnage.
Les dessins et la colorisation sont toujours aussi chouettes et accompagnent parfaitement l’action et le côté complètement barré de l’histoire.
/* SPOILER ALERT! */
Si je peux jouer les rabats-joie, la fin est plutôt bien amenée pour ce run et conclut bien l’histoire mais annule tout l’intérêt du run vu qu’en gros Deadpool, qui s’est infligé un lavage de cerveau, repart de zéro. Cela annonce un énième reboot, ce qui est une fâcheuse habitude de la maison des idées…
En bref
Un album toujours aussi barré avec un scénariste qui aime son personnage et qui conclut son run de façon efficace et quelque peu émouvante. Un dessin toujours au poil accompagné d’une colorisation très chouette qui permettent une lecture très agréable pour cette fin de récit.
Positif
L’amour du scénariste pour le personnage, quitte à intervenir lui-même et s’en prendre plein la tête
Le côté humain du personnage qui ressort un peu malgré lui
La violence assumée
L’intervention des super-vilains
Negatif
La fin qui ouvre sur (encore) un nouveau reboot et qui rend tout le récit quasi-inutile dans la chronologie du héros; ce qui est dommage
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