Li de chine

Dès l’intérieur de la couverture, on est transporté ailleurs. Un poème du IIIe siècle avant JC, illustré d’une aquarelle noir et blanc, et nous voci projetés en Chine.

JC Charles semble inspiré, dans son dessin, des estampes chinoises, dans ce arbres tordus au bord d’un ruisseau, sauvages mais aux branches savamment organisées dirait-on ; Dans cette pleine page aussi, d’un paysage brumeux de montagne, qu’escaladent une caravane d’hommes et de bêtes de bât,sur un chemin muletier.

Les couleurs semblent toutes issues de la même couleur, accentuée, diluée, éclairée assombrie. La nature devient un tout vertigineux, attirant dangereusement le marcheur.

L’histoire de la vie mouvementée de Li se poursuit, entre rêves et désillusions, entre Paris et la Chine.

C’est un beau roman, c’est une belle histoire pourrait-on dire.

L’amour n’est qu’une parenthèse dans une existence aussi remplie.

À travers Li, les auteurs nous racontent l’époque des années 30, avec les prémices des guerres qui vont ensanglanter le globe d’un bout à l’autre, prenant les révolutions politiques ou idéologiques comme prétexte.

Le scénario est riche, porté par de superbes aquarelles, avec une couverture à l’avenant.

Un récit dense, intéressant, mêlant avec succès la grande et la petite histoire.