L'Heure de la Révolution

En 1976, Jack Kirby s'est amusé à imaginer à quoi aurait ressemblé Captain America s'il avait été créé en 1776. Ce "Colonial Captain America" fait partie des illustrations que l'on trouve à la fin du numéro spécial Captain America's Bicentennial Battles et fait référence à une sous-intrigue de la prestation du King sur la série mensuelle du Vengeur étoilé entre janvier 1976 et octobre 1977. Cap y a notamment affronté William Taurey, membre fondateur de l'Elite, une organisation vouée à renverser le gouvernement américain. On apprend alors que ce Taurey porte le même nom que son ancêtre, un loyaliste vaincu par un certain capitaine Steven Rogers pendant la Guerre d'Indépendance des Etats-Unis. 

Cet ancêtre de Captain America, dont l'existence a tout de même été contredite par certaines révélations qui ont été faites par la suite sur l'histoire familiale de Steve Rogers, n'a pas eu droit à beaucoup d'apparitions dans les pages des comics. Un one-shot récent (Ruins of Ravencroft : Sabretooth) a révélé les circonstances de sa mort. La mini-série X-Men : Hellfire Club (2000) de Ben Raab et Charlie Adlard a permis de le voir en action pour la première fois en costume. Et les circonstances de son affrontement avec William Taurey ont finalement été racontées par Roger Stern et Ron Frenz dans deux numéros de la maxi-série Captain America : Sentinel of Liberty.

L'Heure de la Révolution fait partie de ces trois ou quatre histoires de Captain America : Sentinel of Liberty qui n'ont pas été scénarisées par Mark Waid. Roger Stern reprend fidèlement des éléments connus tout en ajoutant les circonstances qui ont permis à Steven Rogers d'endosser le costume du "Captain". Maréchal-ferrant irrité par l'arrogance des officiers britanniques et des loyalistes, Steven Rogers s'engage dans l'armée continentale et gravit rapidement les échelons pour devenir capitaine. Lors d'une mission, il infiltre la demeure de William Taurey pour démasquer un traître. Là, il découvre que Taurey organise un spectacle pour se moquer des colons, en obligeant son neveu à revêtir une panoplie qu'il baptise le "Captain Yankee Doodle". Un costume de foire qui va avoir une toute autre importance lorsque Rogers décide de le faire sien pour combattre Taurey et ses hommes...

Publiée en deux parties (réunies en V.F. dans un numéro du magazine Comic Box), cette aventure divertissante ne perd pas de temps pour rentrer dans le vif du sujet. L'action est bien menée et le style massif de Ron Frenz (avec ses références "Kirbyennes" assumées), qui forme un bon duo avec Roger Langridge à l'encrage, est parfaitement adapté au style du récit. Certes, l'ensemble a un côté assez anecdotique, mais ce n'est absolument pas gênant car pour moi, c'est le genre d'exploit héroïque que je trouve très agréable à lire.

Petite touche sympathique : Ron Frenz rend hommage à l'illustration originale du King Kirby dans les dernières pages de ce numéro.

En bref

7
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