Luna Kiss, c'est comme le vin...

Si vous vous attendiez à enfin en apprendre plus sur le secret de Taïga, c'est râpé : An Nakahara parvient à prendre la tangente grâce à un rebondissement certes mal amené, mais qui permet à l'histoire de se débarrasser du côté nian-nian dans lequel elle était engluée.

Si l'on est évidemment toujours en présence d'un manga pour gamins, exit les mièvreries et les éternelles hésitations de Luna entre les deux garçons. Non que le triangle amoureux disparaisse, loin de là, mais les sentiments ne sont plus la seule chose à entrer en compte...

Entre une nouvelle protagoniste qui vient transformer le triangle amoureux en carré et un autre qui commence à se révéler sous son véritable jour, l'intrigue se complexifie, les intérêts des uns et des autres sont là pour compliquer la partie et au final, à ce stade, bien malin qui pourra dire comment les choses vont évoluer...

Exit donc le côté superficiel et précipité : en privilégiant les relations entre ses personnages en lieu et place d'une surenchère de péripéties, l'autrice rend son récit plus cohérent et plus posé, entretenant les mystères existants et en rajoutant certains, mais d'une façon très équilibrée. La souffrance des protagonistes est plutôt bien retranscrite et l'on devine des motivations plus complexes qu'il n'y paraît, et pas seulement dans le cas de Luna...

Si le cliffhanger de fin de tome se veut cette fois moins percutant, la tournure de l'histoire suffit largement à donner envie de lire la suite, là, maintenant. Pas de bol, il faudra attendre Mai pour la découvrir...

Bref, en un mot comme en cent, Luna Kiss, ça commence à devenir vraiment pas mal. Et plus seulement pour les moins de douze ans !