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Critique de Captain America #7

par Le Doc le ven. 17 avril 2020 Staff

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Heroes Reborn !

En 1996, Marvel décide de "sous-traiter" certains des ses personnages classiques aux studios de Jim Lee et Rob Liefeld, qui avaient quitté la compagnie avec fracas en 1992 pour former Image Comics aux côtés de Marc Silvestri, Erik Larsen, Todd McFarlane et Jim Valentino. Stratégie purement tourné vers l'aspect business que créatif afin de donner un "coup de fouet" à des personnages jugés en perte de vitesse. Enfin, sauf pour Captain America qui a vu coupé le run de Mark Waid et Ron Garney en plein élan après 11 numéros. Mais pour beaucoup les 4 Fantastiques s'étaient enfoncés dans la routine et les Vengeurs et Iron Man dans la médiocrité (souvenez-vous du crossover Trahison et de Teen Tony Stark).

Fallait-il pour autant projeter les héros pendant un an dans un "univers de poche" créé par Franklin Richards après la bataille contre Onslaught ? Pas vraiment, mais il faudrait un billet complet pour revenir sur cette période compliquée et les décisions prises par Marvel dans le marasme des nineties. Tout n'est cependant pas à jeter. Jim Lee et Wildstorm ont récupéré les Fantastiques et Iron Man tandis que Avengers et Captain America ont été confiés au Extreme Studios de Rob Liefeld...qui s'est fait lourdé au bout de six mois.

À l'époque, j'étais dans une petite période V.O. et je n'ai pas lu les premiers épisodes de Liefeld, juste les #5 et 6...qui ne m'ont pas donné envie de rattraper mon retard (pour la petite histoire, Liefeld avait proposé à Mark Waid de dialoguer ses scénarios mais celui-ci a refusé après avoir lu la proposition du créateur de Youngblood qui du coup a refilé le job à Jeph Loeb). Après le #6, Marvel arrête les frais et rompt le contrat de Liefeld, donnant pour raison des ventes insuffisantes. Wildstorm récupère la deuxième moitié de l'année et c'est James Robinson qui a eu la charge de scénariser Captain America.

Et c'est déjà plus intéressant que ce qui a précédé (pas que la chose soit difficile, hein). Dans le #7, James Robinson retrace l'itinéraire suivi par Captain America dans cet univers de poche et on peut voir ce récit comme une sorte de Et si ?. Et si Cap n'avait pas disparu dans la glace à la fin de la Seconde Guerre Mondiale ? Et si la Sentinelle de la Liberté s'était mis à critiquer les décisions du Gouvernement, et plus précisément l'utilisation de la Bombe, une façon déshonorante de mettre fin à la Guerre selon lui ? Cap a alors été mis en animation suspendue et réveillé régulièrement dès que son pays avait besoin de lui (en tripatouillant ses souvenirs), comme pendant la Corée et le Vietnam.

Des éléments de cette histoire rappellent ce qui adviendra plus tard à Bucky Barnes dans l'univers classique. En tant que "version alternative de Cap", ce numéro est plutôt bon, un brin bavard (il s'agit principalement d'une longue conversation entre le Président, Nick Fury et Val de la Fontaine) mais bien écrit, avec une partie graphique un peu inégale tout de même. À la fin, Captain America retire l'insigne du S.H.I.E.L.D. qu'il arborait sur sur front, histoire de bien tirer un trait sur la courte période Liefeld, le "A" faisant son retour dès l'épisode suivant.

En bref

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