Serpents et Aigles

Après les révélations du #7, Captain America, qui arbore maintenant le "A" sur son front, décide de s'éloigner du S.H.I.E.L.D. et de ses mensonges (il vient de découvrir qu'il avait passé les 50 dernières années en animation suspendue, n'en sortant que pour accomplir des missions en des moments et des endroits stratégiques) pour parcourir les routes de l'Amérique à moto, histoire de découvrir si le pays en lequel il croyait existe encore. 

Et dès son premier arrêt dans une petite ville du Texas, il comprend que trouver "l'esprit de l'Amérique" ne sera pas de tout repos. Son combat contre les membres d'une milice raciste qui se font appeler les "Fils du Serpent" ne sera que le premier acte d'un arc narratif en quatre chapitres pas avare en action et en rebondissements. L'enquête de la Sentinelle de la Liberté est bien menée; les révélations sont bien dosées, de l'instant où Cap met un pied dans cette peu ragoûtante fourmilière à celui où il en affronte le chef, et les bastons bien dynamiques comme il faut. 

Cette saga orchestrée par James Robinson bénéficie d'une solide partie graphique puisqu'elle est presque entièrement dessinée par le doué Joe Bennett (dont j'ai toujours apprécié le style, de ses travaux des années 90 à l'excellent Immortal Hulk actuellement), qui est secondé par son compatriote brésilien Al Rio pour la deuxième moitié de l'épisode 8 (et comparé aux pages de Bennett, celles-ci sont un poil faiblardes).

"Serpents & Eagles" s'arrête au #11. Les #12 et 13 font partie de deux crossovers, Heroes Reunited et World War III...et après cela, ce fut  le temps du retour dans l'univers classique pour Captain America, les F.F., Iron Man et les Avengers.  Et pour la nouvelle relance de Captain America dans l'ère Heroes Return, Marvel a fait appel à deux auteurs qui se sont vu offrir une deuxième chance d'orchestrer les aventures du Vengeur Etoilé, Mark Waid et Ron Garney.