Puissance et Gloire

La saga de la Capmania trouve son épilogue dans l'arc narratif en trois parties Power and Glory qui couvre les épisodes 5 à 7 du volume 3 de Captain America. C'est dans le #5 que l'on découvre qui est véritablement le Sensationnel Hydra et la surprise donne lieu à un excellent cliffhanger (je n'en dirais pas plus, les plus curieux peuvent jeter un oeil à la couverture du #6). Cette première partie du second run de Mark Waid était très bien construite : quatre épisodes indépendants à première vue, mais qui ajoutaient à chaque fois des éléments amenant à la révélation et à un final tendu et paranoïaque. C'est bien écrit et un plaisir à (re)lire.

Il n'y a pas de temps morts dans ces trois épisodes qui poussent Cap dans ses retranchements. Le héros doit jouer la montre alors que les actes de celui qui se faisait passer pour le Sensationnel Hydra ont créé un véritable chaos, ce qui n'est pas dans ses habitudes. L'ensemble monte bien en puissance, avec des rebondissements bien dosés, jusqu'au final et au (beau) discours de Captain America sur ses valeurs et ce qu'il doit représenter aux yeux des gens. 

La partie graphique est cette fois un peu plus irrégulière car trois dessinateurs se suivent sur trois épisodes. Tout d'abord Ron Garney qui livrait son dernier épisode avant de s'attaquer à la série Captain America : Sentinel of Liberty (et ici l'encrage de John Beatty ne rend pas vraiment justice à son dessin). Dale Eaglesham dessine le #6 et une partie du #7 (ses silhouettes n'avaient pas encore l'aspect hyper-musculeux qu'on leur connaît maintenant) et Andy Kubert s'occupe de la deuxième moitié du #7 (en signant son entrée par une dynamique splash-page du héros) avant de s'installer sur le titre jusqu'au #31.