Mon truc en plumes...

Après un premier tome dépourvu de fil conducteur, ce second volet couvre à l'inverse une longue histoire secondaire. Koharu et Iori se retrouvent chez les tengu mais le séjour est loin de s'annoncer de tout repos, entre un héritier du trône au tempérament impitoyable et le complot dont celui-ci fait l'objet. Rajoutez un zeste de jalousie mutuelle au sein du duo principal, et vous obtenez une ambiance *un poil* tendue.

Exit donc la variété des yôkai rencontrés dans le premier tome, ici, ce sont les célèbres tengus qui sont mis à l'honneur. Mais oubliez les figures emblématiques au long nez : l'autrice en profite pour rajouter quelques beaux gosses aux cheveux longs dans son histoire, et l'on ne va clairement pas s'en plaindre !

Durant la plus grande partie du tome, Iori se trouve donc en retrait par rapport à Jirô, l'héritier tengu, que Koharu a pour mission d'apprivoiser. De ce côté-là, l'intrigue se veut hyper prévisible et la narration assez rapide, mais le tout reste agréable à suivre. Et puis reste, en trame de fond, la jalousie de Iori à l'égard de Jirô... mais aussi celle de Koharu envers sa grand-mère Yukie. Là encore, le récit ne s'éloigne guère des sentiers déjà mille fois rebattus ailleurs, mais Saki Aikawa parvient à instiller l'incertitude au sujet de l'essentiel, à savoir l'issue de son histoire. Car il ne reste qu'un seul tome avant la fin de la série, qui n'a pour l'instant toujours pas de véritable ligne directrice. Ceci dit, elle n'en a pas besoin pour se laisser apprécier : on voyage parmi les tengus aux côtés de Koharu et Iori en se laissant porter par l'histoire, et on verra bien ce que la suite et fin nous réserve en temps voulu.

Visuellement, c'est toujours plutôt chouette, entre les costumes des personnages, vraiment beaux ; les personnages eux-mêmes, canon pour la plupart ; et des décors globalement plus présents et plutôt travaillés.