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Critique de Coda

par bulgroz le jeu. 5 nov. 2020 Staff

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Mad Max au pays des Gobelins

Il m’aura fallu trois chapitres pour vraiment rentrer dans l’histoire de Coda.

Dans un premier temps, même en cherchant bien, je ne suis pas parvenu à trouver le scénario original qui « revisite avec humour et brio le genre fantasy », annoncé par Glénat.
J’étais même plutôt déçu que Simon Spurrier tombe dans la facilité d’une intrigue sentant le déjà-vu en accumulant les trucs à la mode : un personnage solitaire chevauche une licorne (ras le bol des licornes !) et vadrouille dans un monde fantastique en faisant des rencontres toutes plus loufoques les unes que les autres.

Au départ, je n’ai pas non plus été accroché par les dessins de Matias Bergara. Trop colorés à mon goût et pas toujours lisibles. Rétrospectivement, je me dis que sur ce dernier point (la lisibilité), j’ai un peu craqué… Si je ne suis pas convaincu par certaines cases ni adepte à cent pour cent de son trait, il faut bien avouer que dès le début le dessinateur n’y va pas de main morte ! La composition des planches est efficace. Bergara n’est pas avare de pleines pages et tout est en mouvement. Ce qui demande par ailleurs un sacré effort de concentration car pendant que tout pète dans tous les sens, Hm (c’est le nom du héros) raconte sa vie et ses malheurs dans son journal, à la manière d’une voix off.

Je commençai à regretter que Coda soit un Omnibus… Erreur !

En réalité, l’univers développé par le scénariste est plutôt bien vu : le monde de Coda se remet petit à petit d’une terrible guerre magique qui a provoqué « l’Extinction » : une sorte d’apocalypse au cours de laquelle la source de la magie elle-même s’est tarie. Les survivants s’organisent comme ils le peuvent en communautés plus ou moins bien intentionnées et se livrent une guerre continue pour l’obtention de ce qu’il reste de magie dans le monde. Car oui, on en trouve encore çà et là quelques résidus à l’état liquide, ce que l’on appelle « l'Ichor ».
Une sorte de Mad Max fantastique en somme. Le rôle de Max étant tenu par Hm et celui de l’Interceptor par sa licorne (qui s’avère être en fait une pentacorne).

Comme je le disais plus haut, c’est seulement à la fin du 3e chapitre que l’intrigue, les enjeux et les héros ont réellement commencé à se préciser et il s’avère que ces derniers sont beaucoup plus complexes que ne le laissait penser le premier quart du livre ! Si Coda ne révolutionne pas grand-chose (la fin est assez convenue et les personnages secondaires assez inégaux), son intérêt réside dans ses héros (leurs motivations personnelles ainsi que ce qui les lie) et dans la narration, ponctuée d’allers-retours, toujours accompagnée en voix off de la prose de Hm qui nous fait part de ses états d’âme.
Bien que ce soit un tantinet exagéré, c’est au fur et à mesure que se dévoilaient les différents rôles assignés à chacun que j’ai compris ce qu'entendait Glénat par « revisiter le genre fantasy ».

En bref

Coda est une bonne BD de fantasy que nous propose Glénat dans un format Omnibus. L'intrigue et les personnages se dévoilent peu à peu pour laisser place à une histoire qui, sans être extraordinaire, invite à la réflexion sur l'acceptation de soi et de l'autre, sans jamais oublier le rythme, l'humour et une bonne dose de baston évidemment !

8
Positif

L'intrigue qui s'avère assez prenante

L'univers, bien pensé

Les personnages principaux, très touchants

Les dessins très dynamiques

Le dossier final assez conséquent

Negatif

L'univers fantastique un peu déjà-vu

Les petites cases pas toujours très claires

Les personnages secondaires inégaux

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