La cendre fait Psshhit
Souvenez-vous, c’était en février 2020. A l’époque, on ne portait pas de masques, on n’avait pas de buée sur les lunettes, on vaquait avec insouciance à nos activités. On lisait, par exemple, le premier tome de Bone Parish, un polar horrifique proposé par Delcourt, prévu en trois tomes.
Huit mois après, pas mal de choses ont changé pour nous mais à La Nouvelle Orléans, la famille Winters continue de produire de la cendre. Cette drogue fabriquée à partir d’os humains.
Je craignais, après la lecture du premier numéro, que le récit se concentre sur la prise de drogue et sur les effets engendrés, au risque de perdre ce qui fait l’intérêt de cette série : la dimension polar.
Eh bien sur ce point je suis exaucé puisque c’est effectivement l’axe choisi par les auteurs…
En effet, l’essentiel de l’intrigue consiste à assister aux combats plus ou moins ouverts que se livrent trois clans pour la domination du marché, avec tous les éléments qui font le succès des histoires de mafia : séduction, assassinat, trahison, alliances improbables etc.
Ce deuxième tome de Bone Parish m’a quand même laissé sur ma faim. À part quelques rebondissements et quelques scènes bien foutues, le récit ne m’a pas fait une très grande impression. Alors oui, toutes les cases sont cochées : il y a du polar, il y a de l’horreur, la narration est maitrisée, les dessins sont très chouettes… Oui mais voilà, il manque quelque chose. Peut-être est-ce le format qui veut ça ? Les tomes sont assez courts et on les vit très vite. Peut-être trop vite pour réellement entrer dans l’univers ?
Attendons de voir le troisième opus (à paraître courant 2021 selon toute vraisemblance) pour tout relire d’un coup et, peut-être ainsi, réellement entrer dans un monde pourtant assez prometteur.
En bref
Le deuxième tome de Bone Parish peine à tenir toutes les promesses du premier, c'est un bon petit polar mais il peine à exister à côté des autres très bons titres du genre déjà proposé par Delcourt.
Positif
La narration est efficace et maitrisée
Quelques scènes sont réussies
Les dessins et la colorisation
Negatif
Le manque d'exploitation des possibilités narratives offertes par le scénario
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