Les prisonniers d'Alcatraz

Pendant de nombreux mois, la série du Vengeur Etoilé a été retitrée Captain America & The Falcon, mettant ainsi en avant l'équipe formée par les deux amis. Mais après la prestation de Jack Kirby, les responsables éditoriaux ont décidé de casser cette dynamique avec une décision qui a mis Sam Wilson au rancart : dans le #217, le Faucon est devenu le chef d'une équipe de super-agents formés par le S.H.I.E.L.D. pour lutter contre une organisation criminelle appelée la Corporation. Steve Rogers s'est quant à lui lancé dans une nouvelle quête d'identité et au #223, le titre de la revue est tout simplement redevenu Captain America.

La situation du Faucon n'a jamais vraiment été creusée (on l'a juste revu dans une oubliable histoire de complément) et Cap s'est rappelé de son partenaire d'une façon tout de même assez ridicule dans le #228 (du genre, "oups, j'étais tellement occupé que j'ai oublié de prendre des nouvelles de mon poteau"). La Sentinelle de la Liberté découvre alors que Sam a disparu et que les super-agents s'entraînent sans lui. Après une rencontre musclée avec cette équipe qui comptait au moins un traître en son sein, l'enquête de Cap le conduit sur le rocher d'Alcatraz.

C'est là que les routes des séries Captain America et Hulk se croisent. La Corporation est une entité que l'on retrouvait dans plusieurs séries Marvel à l'époque et le récit imaginé par Roger Stern et Roger McKenzie (avec l'aide de David Michelinie pour les dialogues de l'épisode de Hulk) réunit avec efficacité les différents personnages des deux bouquins et les éléments distillés les mois précédents pour une confrontation tendue, pleine d'action et de rebondissements jusqu'à la dernière page. Un exemple de bon petit crossover sur deux chapitres, bien ficelé et bénéficiant d'une partie graphique solide par le prolifique Sal Buscema.