Echec des idéologies

Les auteurs ont décidé de renvoyer Spirou et Fantasio dans les années soixante, derrière le rideau de fer. Pour libérer le comte de Champignac, d’un savant fou, voulant infecter la terre entière avec le gène du communisme, ils ne reculent devant rien.

Le premier niveau de lecture est tous publics et bon enfant, avec de nombreux clins d’œil à Hergé, Franquin ou Gilbert Bécaud. Le récit est nerveux et bien mené. Le dessin, une classique ligne claire, respecte les codes de l’univers de la série mère.

Sur un deuxième niveau, les auteurs constatent, comme toute l’humanité le fait aujourd’hui, l’échec de toutes les idéologies du XXe siècle, dont le communisme et le capitalisme. L’humanité a besoin d’un élan, d’un objectif commun. Hésitant aujourd’hui entre la violence extrême des rues ou des réseaux sociaux et les tentatives de partage et de troc solidaires elle doit se positionner avant que les ressources deviennent si rares qu’en effet, peut-être, un jour, l’air ne devienne payant.