Un 4e diptyque sombre et angoissant

Plus la série avance et plus le contexte devient sombre et inquiétant. Dans ce diptyque, Milo et Sirah ont plongé dans le puit des ondées pour tenter de retrouver Valia. Mais ils sont arrivés dans un monde gris, froid et sinistre où de nombreux êtres venant d'autres mondes sont bloqués depuis des années… Il y a une entrée mais il ne semble pas y avoir de sortie. Avec l'aide de quelques réfugiés et malgré les dangers, ils retrouvent Valia et ils vont se retrouver entre les mondes face à de gigantesques créatures. Mais son pouvoir, même s'il ne le domine pas, transporte les 3 amis dans un nouveau monde.

Décidemment, Richard Marazano sait maintenir son lectorat en haleine. Pour ce monde gris et sinistre, il a inventé plein de pièges et/ou créatures plus ou moins agressives ou amicales. Les pièges de ce monde ne dépareraient pas de la "zone" décrite dans le roman des frères Strougatski Stalker – Pique-nique au bord du chemin. J'ai bien aimé la bestiole et j'espère que Milo la retrouvera dans le futur. Les êtres d'autres mondes croisés sont particulièrement intrigants et, pour eux-aussi, j'espère avoir l'occasion de les retrouver et, si possible, dans leurs mondes.

Les dessins et couleurs de Christophe Ferreira font toujours preuve de beaucoup de fantaisie dans la création des personnages ou des décors. La colorisation est évidemment très grise pour ce monde sans retour et atténue les couleurs vives des divers détails. Les ruines sont impressionnantes et grandioses. Je pense qu'il prend du plaisir à dessiner ces mondes étranges, peuplés d'êtres fantastiques, où le scénariste entraine son héros au fur et à mesure des épisodes.

Vivement le prochain diptyque!