Ma peur de l’autre

Entre le trait d’humour et l’insulte qui blesse,

Le mot dans une langue, qui jamais ne fut sienne,

Qu’il est donc difficile, d’éduquer son enfant,

Pour lui apprendre à vivre, avec discernement.

Avoir vécu pour soi, une discrimination

Ne nous met à l’abri d’aucune contradiction

C’est pour cela, pour lui, que j’ai ouvert ce livre,

Pour lui expliquer mieux, que je n’ai su lui dire.

Et j’ai trouvé enfin dans ce bien bel ouvrage,

De vrais explications sur de sages images.

Un exposé simple et jamais empesé,

Pas d’admonestation, de « vous avez mal fait »

Non des démonstrations et basées sur des faits,

Historiques sociaux, culturels, un contexte,

Qui nous catégorise et puis nous hiérarchise en tout ethnocentrisme.

En assignant à l’autre une identité fixe, on finit par haïr plutôt que découvrir,

Réduire à une essence tous ses parfums subtils.

Créer des différences, même sur l’origine,

Légitime les violences, entraîne les génocides

L’autre n’est pas l’ennemi, c’est notre peur qui l’est.

Cette BD est comme une promenade aux tons pastel, dans notre monde et notre vie, où le mauvais côté de la force peut être de couleur rose, sans perdre de sa violente acrimonie.

Les dialogues scientifiques sont clairs, illustrés par des dessins simples, ludiques qui vont au cœur du propos et permettent une compréhension rapide.

L’implication de l’auteur, victime lui-même de discrimination et en quête d’en comprendre les raisons structurelles, interpelle d’autant plus le lecteur.

Dans un contexte français tendu, par les impacts de la crise sanitaire et du réchauffement climatique, on sent les résistances qui traversent société, menant le milieu vers les extrêmes.

Cette BD est le type d’ouvrage, apaisé et apaisant, expliquant pour transmettre sans jugement ni volonté farouche de convaincre, qui peut éviter à une prophétie autoréalisatrice d’envahir notre pays en 2022 et mener à un racisme d’état.