Trahison et résurrection

Les matchs éliminatoires entre les équipes du bloc jugé le plus faible se pourvuisent... L'équipe Z composée entre autre de notre héros Yoichi Isagi est sur le point  d'entamer son troisième match après leur précédente victoire. Le challenge continue pour cette équipe dont les liens se sont resserrés mais l'enjeu reste de taille car le but est toujours le même : devenir le meilleur buteur du Blue Lock ... au risque de voir leur avenir de footballeur professionnel définitivement anéanti.

Sans soucis, ce tome nous met directement dans le bain. En restant pratiquement focalisé sur ce troisième match, les mangakas Muneyuki Kaneshiro et Yusuke Nomura privilégient l'action sans temps mort dans cette nouvelle confrontation footballistique à l'aura de dernière chance. Cependant, tout en se concentrant sur cette troisième rencontre, les auteurs n'en oublient pas de développer leurs personnages. Ainsi, cet opus est concentré sur un personnage jusqu'à alors plutôt discret Hyoma Chigiri qui ne voulait pas dévoiler son arme. Chaque personnage possède un atout et celui de Chigiri est malheureusement lié à un passé douloureux. Force et respect pour un volume qui concilie aussi bien la fureur et la détermination sur le terrain que la personnalité de chacun des joueurs. Chigiri est un personnage intéressant dont le duo avec Isagi se révèle juste et explosif. Quand à Isagi, ce dernier se montre de plus en plus féroce et déterminé à chaque volume quitte à s'enflammer sur le terrain et à mener des offensives remarquablement emmenées par le trait tout en panache de Yusuke Nomura. De plu, chaque rencontre nous fait face à un nouvel antagoniste plutôt stylé, en l'occurence ici le duo des frères Wanima dont les expressions façon théâtre de Kabuki sont assez délirantes.

Les matchs de Blue Lock sont dessinés dans une autre trempe :  agressifs, légèrement allumés , le tout dans une envolé de détermination qui laisse peu de place au doute et à la faiblesse. Le gros point fort de ce volume reste cependant la quête individuelle de chacun des joueurs. A travers la figure de la trahison, les auteurs rappellent que l'enjeu ne concerne pas une équipe mais bien un seul joueur, une sorte de rappel pour souligner que tout les coups peuvent être permis et que les alliés du match d'hier peuvent devenir les adversaires du match de demain...