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Critique de X-men - X of swords #3

par Ben-Wawe le jeu. 21 oct. 2021 Staff

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Révélations, surprises, humour inattendu et défis étonnants la veille et au début du tournoi des bretteurs mutants

On y est ! Après X-Men : X of Swords 1/4 et l’attaque choquante des troupes d’Arakko, jumelle de Krakoa peuplée de Mutants exilés il y a des millénaires par Apocalypse pour stopper des démons. Après X-Men : X of Swords 2/4 et la quête de leurs épées par dix X-Men élus par Opal Luna Saturnyne, qui impose un tournoi pour régler le conflit.
Voici le début de l’affrontement entre les îles jumelles… avec bien des surprises !

X of Swords : Stasis n°1 commence en se concentrant autant sur l’organisation du tournoi dans l’Outremonde que sur le point de vue d’Arakko. Les auteurs se sont concentrés sur leurs personnages jusque-là, mais leurs adversaires doivent aussi trouver leurs épées !
On assiste ainsi à la recherche des artefacts par les forces arakkii, avec violence et cruauté. Les quatre enfants d’Apocalypse, premiers Cavaliers désormais acharnés à le détruire, sont ainsi creusés et particulièrement impressionnants.
Jonathan Hickman et Tini Howard scénarisent un numéro efficace, très violent. Ils maîtrisent la présentation de nouveaux personnages, particulièrement agressifs et brutaux ; il n’y a guère d’ambiguïté ici. Surtout, les auteurs livrent une terrible révélation, car Apocalypse découvre qui se cache sous le casque d’Annihilation, divinité qui dirige la dimension Amenth et a soumis Arakko. Un choc qui fonctionne bien, même s’il pouvait être prévisible.
Pepe Larraz, surtout, et Mahmud Asrar, un peu, dessinent l’ensemble avec fluidité, force et des images fort jolies.

X-Men n°14 enchaîne directement, avec LA discussion entre Apocalypse et la porteuse du casque d’Annihilation, qu’il ne connaît que trop bien.
Un épisode tout en flashbacks, similaire au récit d’Invocateur dans le premier tome, mais avec ici les vérités plutôt que les mensonges du petit-fils d’Apocalypse. Ce dernier apprend les drames, pertes et sacrifices que sa famille a subis à Amenth, et le récit se rapproche des tragédies grecques, pour le meilleur.
Jonathan Hickman réussit à confirmer le formidable travail sur Apocalypse, désormais un personnage qui émeut, dramatique dans le bon sens. L’épisode se lit très bien, notamment grâce aux dessins très réussis de Mahmud Asrar et Leinil Francis Yu, dont on reprend les planches du précédent épisode.
Un segment beau et touchant, superbe veille de bataille mélancolique.

Marauders n°14 et n°15 sont un diptyque réalisé par les mêmes auteurs.
Opal Luna Saturnyne organise un dîner officiel entre les bretteurs de Krakoa et d’Arakko avant les hostilités. Mais tout est ambivalent, ici : certains cherchent les failles de leurs adversaires, certains s’émeuvent de la présence d’autres, certains veulent en finir dès maintenant avec des solutions brutales. Et, toujours, la Majestrix manipule pour ses propres intérêts.
Gerry Duggan et Benjamin Percy rédigent deux épisodes réussis, mais surprenants. Ils multiplient les changements de rythme et d’approche, avec de nombreux moments vraiment drôles puis des chocs dramatiques pour rappeler que le pire arrive. La lecture est un peu troublante, d’un pied sur l’autre, mais il est agréable d’être ainsi perturbé.
Stefano Caselli illustre l’ensemble avec son style fluide et agréable, bien que les visages soient parfois trop travaillés.

Le tournoi commence enfin avec Excalibur n°14, avec même deux affrontements !
Betsy Braddock, nouvelle Captain Britain foncièrement opposée à Opal Luna Saturnyne, lance les hostilités à Avalon contre Isca l’Imbattable, belle-sœur d’Apocalypse qui ne peut jamais perdre. L’issue est rapide et brutale, particulièrement violente pour les proches d’une combattante. Ils ne peuvent cependant pas souffler, car Doug Ramsey doit affronter Bei Lune Rouge, dont le pouvoir la rend incompréhensible à Cypher ! Une surprise, tout comme le contenu de cette lutte…
Tini Howard a la lourde tâche d’entamer ce tournoi préparé depuis tant de numéros. Elle l’entame avec un choc, réellement inattendu et crispant pour de nombreux lecteurs. L’autrice enchaîne avec un deuxième combat qui interpelle et confirme déjà qu’Opal Luna Saturnyne entend se jouer de tous les bretteurs. Un épisode réussi, qui laisse bien surpris.
Phil Noto le dessine dans son style caractéristique, souvent figé mais avec une ambiance léchée et agréable à retrouver.

Wolverine n°7 continue le tournoi avec des affrontements qui surprennent et interpellent !
Magik combat Pogg Ur-Pogg, crocodile géant et humanoïde, d’abord à l’épée mais Opal Luna Saturnyne leur impose soudain une autre forme de lutte. Wolverine affronte Invocateur dans les Phriches, où s’écrasent les ruines des réalités effondrées. Logan semble l’emporter, mais la Majestrix se joue de lui. Cela continue par un duel non pas Krakoa/Arakko, mais entre deux Krakoans ! Wolverine et Tornade s’affrontent à la boisson, jusqu’à ce que Logan soit « appelé » par Solem, l’ennemi qui lui a donné une Lame Muramasa. Solem devait affronter Guerre, qui le hait, et Wolverine doit combattre pour lui !
Benjamin Percy et Gerry Duggan se retrouvent pour un épisode dense, qui ne va laisser aucun lecteur insensible. Le tournoi enchaîne loin des combats violents et directs à l’épée ; chaque affrontement est imprévisible. La surprise est totale, beaucoup peuvent être déçus mais il est aussi agréable de ne pas avoir ce qu’on attendait, d’être réellement étonné. Opal Luna Saturnyne est formidable en manipulatrice cruelle, et personne ne peut prévoir la suite !
Joshua Cassara illustre l’épisode dans son style très travaillé, avec beaucoup de belles planches mais, parfois, un léger manque de dynamisme. Cela reste de très haut niveau.

En bref

X-Men : X of Swords 3/4 entame enfin le tournoi tant attendu. Les manipulations et coups bas s’enchaînent, alors que les affrontements ne sont rien de ce qu’on pouvait attendre. Un choix déstabilisant, mais qui créé une imprévisibilité bienvenue et renforce Saturnyne comme manipulatrice et opposante principale. Troublant mais prenant.

7
Positif

Les éléments dramatiques sur l’Histoire d’Arakko, avec Apocalypse touchant au centre d’une véritable tragédie mutante.

Un graphisme général de très bonne qualité.

Le contenu inattendu des affrontements, qui rend la suite réellement imprévisible, ce qui devient rare.

Negatif

Quand même beaucoup d’attente avant le début d’un tournoi.

Des affrontements précipités, qui auraient mérité plus de pages pour les illustrer.

Des combats certes imprévisibles, mais loin des duels épiques à l’épée ; X of Swords peut aussi être vu comme une publicité mensongère.

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