La renaissance du samouraï raté

Héritier du clan Ryodo, Konosuke aspire à devenir un très grand samouraï mais une terrible malédiction s’est abattue sur lui dès la naissance, le métal refuse que notre samouraï le touche. Impossible donc pour lui de tenir le moindre sabre, il cantonne alors au sabre en bambou. A cause de cet handicap, l’homme n’arrive pas à vivre dignement et trouver du travail est quasiment impossible pour lui, surtout que les autres samouraïs se moquent éperdument de lui. Le moindre combat devient un vrai calvaire pour lui, il ne peut pas se battre dans les règles.

Sa vie va alors prendre un tournant inattendue, alors qu’il souhaite être tué comme un vrai guerrier, par un katana, un soir il provoque ses pairs au combat, roué de coups il est alors jeté dans une rivière où il se laisse glisser vers une fin paisible. Mais la vie en a décidé autrement, la belle Tsuki fait son entrée, le demande en mariage et accomplie tous les travaux domestiques. Très perplexe par cette nouvelle situation, il va alors se poser beaucoup de questions…

Cette lecture m’a beaucoup intrigué à l’image de Konosuke qui ne doit pas comprendre pourquoi Tsuki vient vers lui. L’album est fait de contrastes. Un contraste au niveau du héros, complètement abattue au départ, déprimé par sa situation et souhaitant mourir comme un vrai samouraï. Puis vivant une sorte de résurrection grâce à Tsuki, tout s’emballe pour lui et cette nouvelle vie va lui refaire vivre des évènements du passé, et peut être lui faire changer son point de vue. Le duo va alors prendre le dessus sur l’histoire et petit à petit les sentiments se nouent, les émotions évoluent et notre samouraï raté prend de plus en plus confiance en lui.

Si l’intrigue de départ est excellente, un samouraï qui ne peut pas tenir de sabre en acier, c’est pas commun et l’idée me parait une très bonne entrée en matière. Mais je trouve l’idée pas assez développée dans ce tome, Tsuki prenant toute la place dans la deuxième moitié de l’album. L’histoire devient en réalité beaucoup plus sentimentale, poétique, philosophique. Il faut juste s’y attendre. Et la fin laisse encore plus perplexe. On ne sait pas du tout vers où l’histoire va aller.

En effet, c’est peut-être un point positif, qui va me donner envie de poursuivre la série, énormément de questionnements à la suite de cette lecture. On n’a aucune réponse à tout ce surnaturel et notamment ce personnage de Tsuki qui apparait instantanément sans rien savoir sur elle. Qui est Tsuki, pourquoi apparait-elle dans la vie de Konosuke, d’où provient la malédiction du samouraï raté ? Mystère ^^

La fin nous surprend encore Daruma Matsuura aime jouer avec nos sentiments et nous propulse encore plus dans le surnaturel, difficile de ne pas avoir la suite…

Au final, La danse du soleil et de la lune, a su me séduire avec son idée de départ mais j’ai moins apprécié la deuxième partie de l’histoire qui a laissé planer trop de mystère pour moi. En espérant avoir toutes les réponses par la suite, à voir donc.