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Critique de Top BD #14

par Le Doc le dim. 6 févr. 2022 Staff

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Maudit par les dieux...

Je n'ai qu'un seul album relié Lug/Semic compilant deux albums TOP BD et ils ne peuvent d'ailleurs pas être plus différents l'un de l'autre. Le relié fait la jonction entre le dernier TOP BD de Lug, le délirant Hulk et la Chose de Jim Starlin et Bernie Wrightson et le premier de Semic, l'introspectif Thor de Jim Shooter, James Owsley et Paul Ryan.

Thor, I whom the Gods would destroy (Maudit par les Dieux en V.F.) a du représenter une anomalie pour les lecteurs américains lors de sa sortie en 1987, une année qui correspond à la fin de l'excellente prestation de Walt Simonson et au début de celle de Tom DeFalco et Ron Frenz. Car le contexte de l'histoire ramène au début des années 80, plus précisément autour de Thor #336, le dernier numéro avant l'arrivée de Simonson. La fin du premier segment  de cet épisode annonçait justement un graphic novel de Thor resté aux abonnés absents. C'était un projet de Jim Shooter, alors rédacteur en chef de Marvel, terminé par James Owsley (plus connu maintenant sous le nom de Christopher Priest) et dessiné par Paul Ryan.

Maudit par les Dieux examine la dichotomie entre le Dieu du Tonnerre et son alter-ego qui n'était plus utilisé au moment de la publication, le chirurgien Donald Blake, créé par Odin pour que son fils apprenne l'humilité. Pendant son temps passé dans cette enveloppe humaine "diminuée", Thor a appris à aimer son expérience de l'humanité, en contraste avec son existence immortelle. Et c'est justement ce qui cause son cas de conscience au début de l'album lorsque Don Blake échoue à sauver son dernier patient. 

Ce récit est un mélodrame contemplatif qui m'a un peu ennuyé plus jeune. Mais même si  j'ai appris à en apprécier certains aspects au fil des années (dont une démonstration de pouvoirs au feeling très Superman de Richard Donner), l'ensemble ne fonctionne pas totalement dans sa description d'un Thor/Don Blake plongé dans des pensées dépressives. C'est un autre genre de combat qui est mené ici, pas vraiment excitant dans son traitement tout en touchant parfois juste au détour de certaines répliques.

Graphiquement, Paul Ryan livre une copie efficace et claire, sans trop d'effets. Cela correspond bien aux aspects les plus ordinaires (ceux de la "vie de tous les jours") de l'histoire, moins aux rares incursions asgardiennes...mais l'encrage de Vince Colletta et les couleurs de Bob Sharen manquent particulièrement d'éclat.

En bref

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