9

Critique de Top BD #31

par Le Doc le lun. 6 juin 2022 Staff

Rédiger une critique
Futur Imparfait

Sortie aux Etats-Unis à la fin de l'année 1992 (janvier et février 1993 pour les dates de couverture), Futur Imparfait est une mini-série en deux épisodes de 48 pages qui n'a absolument rien perdu de sa puissance trente ans plus tard. Peter David a travaillé avec de nombreux dessinateurs tout au long de sa longue prestation sur les aventures de Hulk et il a placé le regretté George Pérez parmi ses collaborations préférées, ce qui n'est pas étonnant vu la maîtrise de la partie graphique et l'implication du dessinateur qui s'est encré lui-même et qui a apporté beaucoup d'éléments (notamment sur l'iconique double page du musée personnel de Rick Jones). 

L'histoire débute in media res, en plongeant directement le lecteur au coeur d'un futur possible, par l'intermédiaire d'une autre incroyable double page qui décrit le monde grouillant de la ville de la bien-nommée Dystopia. En scrutant chaque détail, on voit que tous les figurants ont un caractère, une occupation qui lui est propre et sans que cela donne une impression de fouillis. C'est fluide et l'oeil suit clairement les mouvements des protagonistes qui nous intéressent le plus, dont on devine grâce aux dialogues que ce sont des résistants au dictateur local, appelé le Maestro. 

La course poursuite conduit à l'apparition de Hulk, projeté dans ce futur dans une sorte de version inversée de Terminator. Après une bonne grosse scène d'action contre un "chien de guerre" cuirassé, Hulk s'adapte à son nouvel environnement, entre une rencontre touchante avec un très vieux Rick Jones et la révélation de la véritable identité du Maestro...c'est-à-dire lui-même, le seul être à super-pouvoirs ayant survécu à la Guerre Atomique, expérience qui en a fait un tyran dément et impitoyable. 

Avec le Maestro, Hulk affronte l'expression littérale de ses propres démons et c'est palpitant de bout en bout car Peter David orchestre ce face-à-face sur différents niveaux, le Maestro se montrant particulièrement manipulateur, entre deux échanges de coups apocalyptiques. Les rebondissements ne manquent pas et assurent une lecture qui ne connaît aucun signe d'essoufflement jusqu'à un final explosif (l'histoire du Maestro aurait d'ailleurs très bien pu s'arrêter là) et une dernière page à l'émotion qui touche juste, bel hommage à un ami de toujours.

Peter David a mis un peu de temps pour intégrer Futur Imparfait à la continuité de son run puisqu'il a fallu attendre 1994 pour que les épisodes du titre mensuel y fasse mention, la virée dans le temps de Hulk prenant place juste avant l'enterrement de vie de garçon de Rick Jones dans le plus léger Incredible Hulk #417.

En bref

9
Le Doc Suivre Le Doc Toutes ses critiques (1592)
Autres critiques de Top BD
4
Top BD T.30

Top BD T.30 Staff

Lire la critique de Top BD T.30

6
Top BD T.42

Top BD T.42 Staff

Lire la critique de Top BD T.42

Laissez un commentaire
Commentaires (0)