6

Critique de Spider-Man Classic #4

par Le Doc le dim. 13 mars 2022 Staff

Rédiger une critique
Marée haute

Le sommaire du quatrième numéro de Spider-Man Classic est peut-être bien le moins homogène de toutes les fournées proposées par cette éphémère revue patrimoniale. Au lieu de programmer un arc complet, Panini a ici pioché un peu partout et on passe allègrement de 1968 aux années 80, dans des ambiances très différentes. Et la première est un joli navet, que l'éditeur a replacé à plusieurs reprises (elle était même dans un récent Trésors de Marvel). 

Piégé par le sorcier est ce que l'on appelle un fill-in, produit pour laisser le temps à John Romita de se remettre d'un problème au poignet. Le dessinateur de Amazing Spider-Man a guéri plus tôt que prévu et la bande dessinée de Stan Lee et Ross Andru s'est retrouvée dans les pages de la revue fourre-tout Marvel Super-Heroes. Mais le résultat est très mauvais : le vilain est oubliable et l'intrigue est bancale, avec tellement de coïncidences que cela en devient risible. 

On passe ensuite au one-shot Spider-Man/Wolverine, publié en 1987 et que l'on doit au scénariste James Owsley (plus connu sous le nom de Christopher Priest) et au dessinateur Mark  Bright. Le reporter Ned Leeds, membre régulier de l'entourage de Peter Parker au Daily Bugle depuis les années 60, est sur le plus gros scoop de sa carrière...la réapparition à Berlin Ouest d'un mystérieux espion indépendant. Jameson envoie Ned en Allemagne en compagnie de Peter Parker, qui était alors pris dans une de ses nombreuses crises existentielles. Sur place, il y a déjà Wolverine, une vieille connaissance de l'agent en question...

S'il y a quelques touches humoristiques pour alléger ponctuellement l'atmosphère, le ton est assez sombre, ce qui correspond bien au mutant griffu et moins à Spidey qui est clairement représenté comme étant hors de son élément, trait accentué jusqu'à l'exagération en plusieurs occasions. Je n'avais pas détesté ce numéro spécial il y a des années mais la relecture fut moins heureuse...j'ai eu un peu plus de mal avec l'ambiance générale et la lourdeur des voix-off. Un brin ennuyeux, ce long épisode est tout de même important pour deux raisons : le destin de Ned Leeds et la découverte de la véritable identité de Spider-Man par Wolverine. 

Il y a ensuite un Marvel Fanfare réunissant Spidey, Hulk et Nick Fury par le duo Bill Mantlo et Michael Golden. Un team-up explosif et énergique, au pitch simple (le titan vert est possédé par un organisme extraterrestre qui le rend encore plus furieux que d'habitude) prétexte à un déluge d'action impeccablement orchestré par Michael Golden. Graphiquement, ça envoie du lourd (malgré des couleurs un peu surchargées sur certaines cases) et l'ensemble est très divertissant, avec sa fin qui insiste bien sur la référence à la Guerre des Mondes.

Et cela se termine par un classique, le très beau L'Enfant qui collectionnait Spider-Man...mais je n'y reviens pas puisque j'en ai déjà causé sur la fiche de Amazing Spider-Man 248.

En bref

6
Le Doc Suivre Le Doc Toutes ses critiques (1585)
Autres critiques de Spider-Man Classic
Boutique en ligne
5,00€
Boutique en ligne
5,00€
Boutique en ligne
5,00€
Boutique en ligne
5,00€
Laissez un commentaire
Commentaires (0)