Robinsan au tournoi d’arts martiaux

Je n’avais pas particulièrement prévu de lire du Infinite à sa sortie mais après avoir craqué suite à la critique de Blacki sur Nightwing (qui mérite clairement ses 10 étoiles), autant continuer pour voir si les aventures d'un autre accolyte de la chauve-souris seront de la même trempe ! C’est pourquoi je me lance aujourd’hui dans la collection des Robin Infinite avec ce premier tome qui fut une jolie découverte.

Tout d’abord, ça m’a permis de me remettre à jour, n’ayant pas suivi les dernières aventures de l’univers DC (je suis actuellement en pleine lecture de Rebirth), la mise en situation en début d’album permet de parfaitement comprendre où on se situe dans la ligne temporelle et les différents événements résumés permettent de bien appréhender le récit ; mine de rien, c’est important.

Dans cet album, on suit les aventures solo de Robin (Damian Wayne). Avec son habituelle fierté et ses démons intérieurs contre lesquels il s’est battu pour contenter son père et contre lesquels il continue de se battre depuis sa résurrection, il se lance dans une enquête en solitaire pour prouver sa valeur.

Pour ce qui est du scénario, cette enquête ne va pas chercher très loin. On n’est pas sur une aventure du chevalier noir qui doit résoudre les énigmes tarabiscottées de l’Homme mystère mais on est plutôt sur une enquête que le jeune prodige pourrait gérer à sa sauce. En effet, il se retrouve au beau milieu d’un tournoi d’arts martiaux sur une île secrète pour parfaire sa mission.

Je ne lis clairement pas assez de manga pour oser dire que je retrouve des codes de shonen dans cette lecture mais, en tout cas, j’ai eu les mêmes ressentis que quand il m’arrive d’en lire. C’est une lecture qui m’a totalement sorti de mes habitudes au niveau de la dynamique, et pour ça c’est vraiment intéressant.

L’histoire en elle-même ne me convainc pas plus que ça pour le moment mais ce premier tome pose de bonnes bases et annonce une suite qui pourrait être intéressante. Ce qui me bloque un peu, c’est la facilité d’écriture des personnages : des “filles de” et “fils de” de différents ennemis et alliés de l’univers DC qui se retrouvent par hasard au même tournoi… Et certains personnages qui apparaissent vraiment pour apparaître sans une profonde utilité à mon sens. Sur le ton, cela m’a quelquefois fait penser à Strange academy (que j’apprécie beaucoup) et s’il fallait les comparer, j’aurais tendance à trouver l’écriture de Robin plus naïve.

Pour le dessin, j’ai découvert le trait hyper dynamique de Gleb Melnikov qui illustre parfaitement le tempérament du jeune Robin fougueux et bagarreur. Le dynamisme du trait et certaines proportions, notamment dans les visages, accentuent certainement mon ressenti de lecture nippone et cela apporte beaucoup à l’appréciation du récit.

La colorisation n’a rien d’extraordinaire, sans être désagréable, par contre j’ai beaucoup apprécié le travail effectué sur la lumière qui apporte beaucoup à l’ambiance, surtout pour les scènes de nuit.

Pour l’édition, on est sur du Urban classique, édition que j’apprécie beaucoup pour les matériaux utilisés et pour les mises en situation en début d’album. Pour d'autres contenus éditoriaux cependant, je trouve que c’est de plus en plus pauvre et ici on n’a qu’une micro gallerie de 2 variant covers et une frise pour suivre les aventures de Robin (Wayne).