Un dernier combat à l'image de tout ce qu'a traversé Hitsugi...

Nous voilà à la conclusion de cette courte saga pour un public averti en horrifique, qui aura su me plaire avec ses thématiques et ses valeurs, malgré son style plus classé en horreur. En effet, cela ne fait pas parti de mes lectures de prédilection, mais de temps en temps j’aime bien sortir de ma zone de confort et avec Le Fossoyeur, je suis vraiment sortie et surtout avec ce dernier tome, qui m’a un petit peu remué, voire écœuré, les autres tomes m'avaient habitué mais pas assez je pense…
J'ajouterai que la couverture est de loin ma préférée, j'aime énormément l'énergie qui s'en dégage, à l'image de la pureté et de l'honnêteté de notre protagoniste !

Pour faire un petit rappel de l’histoire, mais sans trop spoiler, on retrouve nos fossoyeurs prêts pour leur ultime bataille. Celle qui doit changer le cours de l’histoire, et qui doit permettre à ces personnages de prendre leur retraite et pour certains de changer de métier. Ils se présentent devant la tour Mito pour en découdre, mais tout ne semble pas se passer comme prévu…

Ce quatrième tome est une conclusion logique, dynamique et qui remue pas mal, mais assez loin d’être sympathique, on est clairement dans quelque chose de plus cruel, et qui prend aux tripes. Je dirai même que ça m’a trop pris, certaines planches m’ont réellement dégoûtées, et c’est un peu dommage parce que ce titre regorge de belles valeurs, et d’humanité, et finir comme ça, ça m’attriste vraiment…

On va avoir droit à plusieurs scènes puisqu’il y a plusieurs fronts dans cette bataille, ce qui va rythmer ce tome, et ça ne dérange pas du tout à la compréhension. D’une part, ce sont les fossoyeurs que l’on voit affronter les sous-fifres de cette entreprise, et ils nous offrent quelques scènes de combat très sympathiques mais un poil gore.
Au même moment, c’est Hitsugi et Karma que l’on retrouve, eux, se dirigeant vers le patron de Mito et papa de Karma. Dans ce moment, on va d’une part pouvoir assister au combat final, et d’une autre part, il y en a un des deux qui va être retenu par un autre personnage. Je n’ai pas trouvé ça très bien amené, parce qu’on alterne entre les deux points de vus, et ça casse le rythme du combat contre Mito. Déjà qu’il n’est pas des plus exceptionnels comme boss final, cette alternance n’aide pas à maintenir une bonne tension, surtout que celui qui est retenu ne nous offre aucune action, seulement une discussion. Elle est intéressante pour développer le personnage, ses capacités, et son futur s’il parvient à sortir indemne de cette guerre. Mais cette discussion me pose un autre petit problème, c’est qu’elle facilite la disparition d’un personnage, et le mangaka ne s’en fatigue pas plus…

Le combat le plus intéressant de ce tome, et peut-être même de la saga arrive, et il nous est offert par Hitsugi. C’est un beau combat intérieur pour lui, dans lequel il doit combattre sa possession, mais le mangaka nous présente ici son point fort : l’horreur. Pour les amoureux du genre, ça va vous plaire, on est spectateur et totalement impuissant face à tant de cruauté, de gore, d’horrible, et malheureusement je n’ai vraiment pas aimé lire et voir ce passage, c’est trop pour moi… Mais je comprends tout à fait qu’il y ait des amateurs, et à qui ça aura plu, mais pour ma part j’en suis passée complètement à côté… Mais je n’en oublie pas les beaux messages, et la force dont est empli Hitsugi, toute l’humanité dont il a fait preuve, à toujours trouver des solutions pour aider les possédés sans avoir à les libérer en les tuant, et toutes les souffrances qu'il a enduré. Le dernier combat de la saga est sans nul doute le plus prenant, le plus rythmé, le plus dynamique et le plus touchant…

Pour les dernières pages de ce tome, tout ne m’a pas semblé très clair sur ce qu’il advient de ce monde, et de certains personnages. Mais je n’oublierai pas les sacrifices de ces fossoyeurs qui se sont battus, et des messages qu’ils ont pu transmettre tout du long de ces quatre tomes.