Le silence est d'or

Les auteurs des “Mystères de la République”, de la troisième à la cinquième, nous reviennent, sous un format similaire de trois séries parallèles de quatre tomes chacune, concernant des affaires d’état, ou la France est mise en cause.

Cette branche de la série s’intéresse au décès d’un membre d’un parti naissant d’extrême droite (toute ressemblance …), auteur d’un brulot politique et assassiné pour le faire taire. C’est le point de départ d’une enquête qui conduit le lecteur de groupuscules extrémistes de droite et de gauche, aux nettoyeurs franquistes espagnols.

Le cœur de l’enquête pourrait être la dénonciation d’un français de confession juive par un collabo durant la guerre, ayant amené à son enrichissement personnel. Cet argent bien mal acquis lui a bien profité, lui permettant de grimper les échelons politiques de la république et d’y obtenir une place de choix. Cette position lui permet d’employer tous les moyens pour réduire au silence, qui est d’autant plus d’or le concernant, l’apprenti écrivain qui voulait révéler l’affaire.

Durant deux tomes, les auteurs nous aurons aiguiller vers de fausses pistes, qui ont néanmoins l’intérêt de nous faire mieux comprendre les courants politiques et les rancœurs qui traversent la France de l’époque.

Le dessin est clair et lisible. Il illustre très bien un récit réaliste librement inspiré de faits réels.

Cette enquête sur l’assassinat d’un membre d’un parti naissant d’extrême droite est l’occasion, au travers de quelques fausses pistes, de mieux comprendre l’écosystème politique des années 70 et le poids de la hiérarchie d’état dans le dysfonctionnement de la justice.