Vengeance franquiste

Cette série navigue entre le passé trouble de certains personnages et les conséquences qui en résulte dans le présent. Ce troisième tome suit le parcours d’un mercenaire aux idées d’extrême droite, ex para, dont on a fait la connaissance dans le tome 2. Recherché par la police française, à la suite d’une fusillade lors de son arrestation, il a pu, grâce à des complicités, trouver refuge dans un premier temps en Espagne, où le gouvernement en place lui a proposer un boulot. Il est chargé de monter un commando qui doit abattre d’ex-membres de l’ETA cachés en France. La BD démarre avec un cambriolage audacieux, qui pourrait être en lien avec le financement de ce groupuscule. Puis un attentat dans un bar fait rentrer en scène le commissaire Pommard, muté à sa demande vers Bayonne. Ayant frôlé la mort et devant la poursuite de son existence à la capacité de réaction de sa fille, il s’est mis au sport en salle, lieu de rencontre s’il en est. Il mène donc l’enquête, hésitant entre crime mafieux et vengeance contre l’ETA. Il fait appel à un collègue de la DGSE pour démêler le vrai du faux, mais les barbouzes, on le sait, sont des gens fuyants et cachotiers.

Le dessin, classique ligne claire, est de bonne qualité, très réaliste et précis.

Les auteurs poursuivent un travail documenté sur les coulisses du pouvoir et de la politique, remontant les années en explicitant les liens de cause à effets et les règlements de compte à rebours. Ici comme ailleurs, la vengeance est un plat qui se mange raide froid.