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Critique de Top BD #11

par Le Doc le sam. 18 févr. 2023 Staff

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La Vengeance du Monolithe Vivant

Ma relecture récente du diptyque Marvel Team-Up #69/70 (voir fiche dédiée) avec Spider-Man, Havok et Thor  m'a donné l'envie de me replonger dans un classique de ma jeunesse (et ça tombe bien puisque Spidey en est l'un des personnages principaux et que le fils d'Odin vient filer un coup de main dans les dernières pages), l'album La Vengeance du Monolithe Vivant, publié par Marvel en 1985 sous la bannière Marvel Graphic Novel et par Lug l'année suivante dans leur collection TOP B.D.

Aux origines du projet, il y avait un concept simple amené par le responsable éditorial Jim Owsley (que l'on connait maintenant sous le nom de Christopher Priest)..."le Monstre qui a détruit New York", un hommage aux menaces gigantesques des séries B des années 50. Un pitch qui n'avait pas convaincu tout l'éditorial Marvel de l'époque, surtout avec ce vilain un peu daté, très typé sixties. Mais Owsley et le scénariste David Michelinie ont justement su rendre Ahmet Abdol (alias le Pharaon et le Monolithe Vivant) intéressant en accordant une place importante dans la première moitié de l'album au drame personnel de cet homme dont l'obsession a bouleversé irrémédiablement la vie, en commençant par ce jour où ses pouvoirs latents ont été révélés après la mort accidentelle de sa femme.

Dès lors, la poursuite du pouvoir a été sa principale motivation et il a trouvé ici une nouvelle source d'énergie (puisque les X-Men étaient un peu la chasse gardée de Chris Claremont), avec l'origine cosmique des capacités des 4 Fantastiques. L'intrigue est bien construite et monte progressivement en puissance, avec de bons rebondissements (l'implication de la fille d'Abdol est un moment fort) avant que le Pharaon se transforme en une nouvelle version du Monolithe Vivant, décidé à réduire New York en cendres pour faire la démonstration de sa toute puissance (idée fixe puisque ce n'était pas la première fois que le Monolithe jouait à King Kong dans la Grosse Pomme). 

Le travail sur les personnages a permis de donner plus d'épaisseur à Abdol avant la partie plus blockbuster, des scènes de destructions impeccablement orchestrées par un jeune Marc Silvestri. Le dessinateur n'avait pas encore le style qu'on lui connaîtra par la suite sur les X-Men et Wolverine mais il y avait un grand dynamisme dans ses compositions et j'aime notamment beaucoup ses visages très expressifs. Le duo formé avec Geof Isherwood est convaincant et l'emploi de nombreux assistants à l'encrage et aux couleurs ne réduit pas l'efficacité de l'ensemble.

Face au Monolithe Vivant, la défense est principalement composée de Captain America, impeccable en leader naturel; Miss Hulk et Spider-Man (qui peut mettre en avant ses talents scientifiques). C'est bien rythmé, avec tout de même quelques facilités dans les dernières pages, l'arrivée des Avengers, dont Thor, faisant tout de même un peu deus ex machina. Mais l'aspect émotion est bien géré et la décision finale du Monolithe, aidé dans son acte par le marteau Mjolnir, débouche sur une très belle dernière page. Les choses auraient bien pu en rester là pour le Monolithe Vivant...mais il y a toujours une autre histoire...

Pour l'enfant qui rêvait d'être un Dieu, le temps n'existe plus...

En bref

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