Je crois bien que je ne sais plus rire, oncle Ben...

La relance des titres Spider-Man initiée fin 1998 par le Chapter One de John Byrne (relecture des débuts qui ne s'imposait vraiment, mais vraiment pas) fut dans un premier temps assez inégale. La décision de confier les deux séries mensuelles Spider-Man à un seul scénariste (Howard Mackie) n'a pas non plus aidé à donner à Amazing Spider-Man et à Peter Parker : Spider-Man deux identités distinctes. Cela a changé à partir du #20 de Peter Parker : Spider-Man et l'arrivée d'une équipe créative venue d'Angleterre, le scénariste Paul Jenkins et le dessinateur Mark Buckingham.

Pour leur premier numéro, les deux compères se sont inscrits dans la continuité du moment (avec la mention de la mort de Mary Jane...qui va mieux depuis, merci) tout en établissant dès le début le ton particulier qui allait être celui de leur prestation, ce mélange de drame et de légèreté qui convient bien au style si expressif de Mark Buckingham. Au tout début de l'épisode, Peter n'a pas le moral et il vient se confier sur la tombe de son oncle Ben. Après tout ce qui lui est arrivé ces derniers mois, il avoue qu'il n'arrive plus à rire et à sortir ces vannes qui ridiculisent ses adversaires.

Peter se remémore alors ses jeunes années, ce qui permet aux auteurs de décrire une autre facette de Ben Parker, un vieil homme facétieux qui remontait le moral de son neveu par le pouvoir de la blague. Et ça fait du bien de voir Ben et Peter s'amuser gentiment, parfois aux dépens de Tante May, tant que les tours joués restent bon enfant. Cette tranche de vie fait sourire...avant que les larmes de Peter se remettent à couler, se mêlant à la pluie tombante...

Mais cette introspection est tout sauf pesante...grâce aux scènes évoquées ci-dessus et grâce à un final tout simplement parfait, qui fait s'éloigner l'humeur maussade...effaçant les larmes et  la pluie...