Peut-être l'an prochain...

Quand j'étais petit, le temps était un vrai escargot. Maintenant, chaque année passe à toute allure...plus vite que la précédente. Je sais toujours que ça va venir, mais je suis toujours pris par surprise. C'est l'anniversaire de la mort d'Oncle Ben...

Mes épisodes préférés de la prestation de Paul Jenkins et Mark Buckingham ne font pas partie d'un arc narratif, ce sont ces récits en un numéro qui se suffisent à eux-mêmes et qui reviennent sur la relation qui unissait le petit Peter et son "père de substitution", Ben Parker (voir la fiche de Peter Parker : Spider-Man #20 pour le premier). L'entame du #33 est certes triste mais elle ne le reste pas longtemps car Jenkins explique que Peter suit chaque année à la même date un rituel pour se rappeler les bons moments passés avec Ben et honorer son souvenir.

Et comme souvent avec les américains, tout tourne autour du base-ball. Je n'ai jamais rien compris à ce sport mais j'ai tout de même souvent regardé des films qui en parlent et il y a à chaque fois une ferveur qui est très bien retranscrite. C'est le cas dans cet épisode qui a pourtant été écrit par un britannique...mais j'imagine que certaines choses sont universelles. Le sport, ce n'est pas vraiment mon truc, mais ce n'est pas vraiment gênant dans l'appréciation de ce genre d'histoires.

Car l'important ici, à partir du moment où Peter passe le tourniquet du stade pour se replonger une nouvelle fois dans ses souvenirs (très jolie transition de la part de Jenkins et Buckingham), c'est la transmission et le partage d'émotions conflictuelles. Voir Peter et Ben ensemble fait une nouvelle fois chaud au coeur...il y a des moments qui touchent juste, souriants, drôles (et très gênants pour Peter)...et aussi une fin poignante, magnifiquement écrite et illustrée...

Et ce jour-là, nous étions victorieux. Mon oncle et moi, nous partagions un moment rare. Les Mets avaient enfin gagné et la vie prenait un sens pour moi. Trois jours plus tard, il mourut...